26/01/2022, Lyon, HDJ dépendant de St-Jean de Dieu

Françoise avec Mousse

Même brouillard qu’hier avec le givre qui recouvre tout ce qui est végétal, sauf bien sûr en arrivant en ville, mais le soleil ne se montre pas du tout !

Je m’aperçois que j’ai oublié ma boîte de fromage, il faudra donc s’en passer. Mousse retrouve dans le hall la fillette qui finit son soin, puis le garçonnet qui arrive pour le sien, et voilà mon groupe : en fait, juste la petite fille accompagnée d’un éducateur déjà rencontré deux fois en remplacement et d’une jeune infirmière que je ne connais pas. Covid ? Covid.

De façon fortuite, il arrive ainsi que des séances se déroulent avec un groupe incomplet ou réduit à un seul enfant et chaque fois, le déroulement de l’intervention est étonnant.

Je propose qu’on reste à l’intérieur, car si les deux autres enfants profitent vraiment de la promenade, l’un surtout, la petite aime seulement courir entre les deux référentes sans que la chienne ait une quelconque incidence. L’éducateur me demande comment procéder, j’explique qu’on tente, on improvise et on s’adapte : la petite fille bénéficie d’habitude de stimulations constantes de l’infirmière, car c’est vrai que cette enfant qui ne parle pas fixe rarement son attention vers nous …

Le fromage aurait été utile pour figer Mousse toute proche de la fillette, mais je propose à la petite une friandise posée dans ma main. J’explique qu’il faut veiller parce qu’au début, elle voulait les manger, y goûter au moins. Mais la petite s’en saisit et la lâche à côté de Mousse … On recommence et on se félicite, parce que l’intention de la fillette est manifeste et son regard suit bien l’action. Elle chantonne et semble comprendre nos encouragements et nos félicitations. Puis ma main tendue proposant encore une friandise, elle saisit ma main et la pousse vers Mousse. L’éducateur tente de lui poser la friandise dans sa main à elle pour l’offrir à Mousse, mais c’est trop difficile pour elle, je lui propose le gant, là encore, c’est trop compliqué, mais elle recommence soit à pousser notre main vers Mousse soit à prendre la friandise et à la lâcher devant elle … Dans ces premières minutes, l’enfant a réussi bien plus que d’habitude !

Puis elle se lève tout en vocalisant une mélopée que nous ne comprenons pas et va pianoter sur un clavier (déconnecté) dans un coin proche de la salle. J’explique qu’un enfant a besoin de pauses, qu’il se procure normalement quand l’attention se tourne vers un autre camarade, mais seule, les pauses sont autant nécessaires.

J’explique à l’éducateur les progrès d’un des garçons absent aujourd’hui puisqu’il travaille aussi avec lui, puis on essaie de se reconnecter avec la petite fille qui est partie vers le fond de la salle … L’infirmière appelle Mousse pour rejoindre la petite : là, c’est Mousse qui trouve que c’est trop loin et joue les timides ! Mais quand même Mousse s’enhardit en passant sous les tables presque jusqu’à la petite … La petite lâche une friandise devant Mousse et on obtient à nouveau une communication. La balle, un des jeux que l’infirmière remplit avec la collaboration de la petite …

Ainsi cette séance a été vraiment profitable ! Le travail patient de l’infirmière sur les séances précédentes et le contexte particulier de celle-ci ont permis ces pas qui paraissent petits, mais sont pourtant à nos yeux de réelles connections importantes.

Françoise

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