06/10/2023, Saint-Cyr, HDJ, service Edelweiss

Aujourd’hui, outre l’éducateur qui a changé d’affectation (et que nous avons revu ce mercredi à Lyon), deux absentes (stagiaire en cours et autre motif), l’éducatrice et l’institutrice sont heureusement épaulées par une infirmière. Il a été décidé de travailler en deux groupes, l’un de deux enfants dehors avec l’infirmière, Christine et Jazz, l’autre constitué des trois autres dans la salle de motricité avec les deux autres référentes, Oki et moi. Il est prévu d’échanger les groupes en cours d’intervention. Une gamelle d’eau est bien là pour les chiens dans la salle.

Après un temps calme tous ensemble pour se dire bonjour et se représenter,et le départ de l’autre groupe, j’essaie avec le mien d’organiser une séance canalisée … Et nous y parvenons assez bien.

J’ai apporté la boîte aux quatre couvercles, les tubes pivotants, une boîte des nouveaux jeux, les disques … J’ai demandé aux enfants si Oki pouvait circuler librement, un seul a une réponse un peu ambiguë, mais il n’a pas un refus catégorique non plus. Oki découvre la salle, sent les odeurs, fait quelques bisous ...

Un enfant particulièrement a tout le temps envie d’intervenir, boudant brièvement parfois. J’essaie d’orienter cet élan en lui montrant qu’Oki a autant que lui l’envie de commencer rapidement, et je la lui donne à retenir à certaines étapes.

Un autre s’exprime d’une toute petite voix, mais est bien impliqué dans l’activité …

Le troisième est allongé sur le tapis à côté d’une référente, il est à la fois ailleurs et parfois mu d’une irrésistible envie d’intervenir …

J’essaie donc que chaque enfant puisse à son tour choisir un jeu, le remplir, donner l’ordre « Joue » à Oki … Tout se déroule de façon apaisée, mais la pendule indique que le temps passe vite et les référentes proposent de permuter les groupes. Je demande aux enfants de rassembler les jeux pour le nouveau groupe …

Dans le nouveau groupe, deux enfants donc, l’un craintif et l’autre très à l’aise. Difficile d’organiser la rencontre de façon cadrée … Tant pis ! On s’adapte ! Oki reste en laisse.

Je m’efforce de solliciter l’enfant craintif, qui la dernière fois avait quand même réussi à participer et toucher les chiens : Avec la balle lotus, que je garnis d’une friandise, je propose à l’enfant d’offrir la fleur ouverte à Oki qui déguste doucement sans contact avec lui. L’enfant est en extension complète pas très à l’aise, alors on recommence avec la taille au dessus : la balle fraise, et il s’approche bien plus facilement.

L’autre enfant n’est pas oublié ! Je lui propose de placer les disques aux quatre coins de la salle. Je lui demande aussi de remplacer la laisse longue par une courte, car il sait manier les mousquetons. Je fais remarquer à l’enfant craintif que, pour l’un des disques, Oki devra passer derrière lui, alors je lui conseille de rester assis près de la référente où il se sent en sécurité. Oki part d’abord vers les autres disques et les deux enfants observent attentivement sa façon de bloquer le disque d’une patte et soulever le bord de l’autre afin d’accéder à la friandise. Quand Oki en vient au disque problématique, l’enfant craintif se lève … son émotion se décharge en cris exubérants, mais pas alarmants.

La pendule de la salle m’indique que nous avons déjà dépassé l’heure. L’enfant craintif ouvre la porte et s’échappe. La référente le ramène et il déclare qu’il ne veut plus jouer avec les chiens. Je lui réponds que ça tombe bien parce que les chiens sont fatigués. L’enfant à l’aise replace la laisse longue et part dans le couloir avec elle, la référente le rattrape, on finit de ranger et on part dans le calme vers le groupe de Christine dehors …

Les enfants sont tout excités dans le hall d’entrée, le temps calme pour se dire au revoir a été zappé. Mais pour les chiens, il est temps de partir.

Près de nos voitures, Christine et moi débriefons : le changement de groupe a été plutôt une perturbation, chaque deuxième groupe avait du mal à interagir calmement et efficacement, par contre les premiers groupes ont eu des échanges fructueux. Il faudra penser à une gamelle d’eau dehors tant que le temps le permet … et une autre salle quand nous avancerons dans la saison ! Et il faudra surveiller l’heure … nous avons pour principe de ne pas dépasser les limites avec les chiens, gage de la bonne poursuite de leur coopération.

Par exemple, Jazz a été déboussolé quand l’un des enfants du deuxième groupe de Christine est parti avec lui dans une course dans le jardin, alors qu’en pro le chien avait bien compris le parcours d’obstacles pratiqué avec chacun des autres enfants … Jazz est un chien obéissant, plein de ressources, mais il vieillit et nous avons besoin de lui en transition avec les jeunes. Veiller à ne pas surcharger nos chiens est notre devoir, ils ne parlent pas, mais nous prenons soin d’eux.

Mon précédent compte rendu a été apprécié par l’institutrice, je lui soumettrai aussi celui-ci. Travailler ensemble est notre objectif et nous allons ensemble trouver les meilleures conditions pour tous.

Françoise