Faire face à une relation mal prévue

Sans s'en rendre compte, les humains projettent parfois des attentes éloignées de la réalité sur leurs animaux.

Mr et Mme P. retraités depuis longtemps, ont choisi celui qui sera peut être leur dernier chien : un mignon petit teckel. Ils l'imaginaient lové dans leurs bras, paisiblement allongé sur leur canapé, marchant tranquillement près d'eux en ville. Malheureusement pour eux, leur chien de 9 mois ne l'entend pas de cette oreille : tout ce qu'il veut, c'est fureter en forêt, suivre des pistes, courir.

Mademoiselle M. a eu un coup de foudre pour un border collie qu'elle prévoit d'amener avec elle lorsqu'elle fait du jogging. Le croyant sportif, elle le traîne (littéralement) pour des courses qui l'ennuient énormément. Dès qu'il peut stopper et guetter un mouvement, il se couche et surveille des yeux tout ce qui se passe.

Partant du principe que plus un chien est lourd, moins il a besoin de se dépenser, la famille Z. a choisi un berger d'Anatolie à la SPA. Sur ce principe, ils le laissent livré à lui-même toute la journée puisque les uns travaillent et les autres sont à l'école. Le chien s'est mis à occuper son temps en aboyant ou détruisant les affaires des propriétaires. Il est maintenant attaché au bout d'une laisse, dans la cour, seul de 8h à 20h.

Manque de réflexion ou mauvaises informations préalables

Ces exemples ne sont pas rares, et les comportementalistes entendent souvent des personnes leur dire qu'elles ne comprennent pas pourquoi ce chien, " si petit, pourtant ", ou " si sportif, normalement ", ou " si calme, d'après les guides " n'est pas comme ils s'y attendaient.

N'ayant pas vérifié avant l'achat ou l'adoption les besoins réels de ces races-là, ne s'étant pas suffisamment renseignées auprès du vendeur ou d'autres propriétaires, ou ayant bénéficié de mauvais conseils, elles se trouvent devant une situation difficile à gérer.

La seule manière de faire face : s'adapter

Confronté à de telles problématiques, lorsque le tempérament d'un chien est diamétralement opposé aux souhaits de ses propriétaires, il n'y a pas de solution miracle à proposer : l'humain doit changer d'attitude et adapter son rythme de vie à l'animal.

Malgré tous les progrès de la génétique, les relations sociales, les aptitudes physiques et cognitives ne se paramètrent pas chez un être vivant. Si le chien n'arrive pas à s'ajuster, ce sera à ses maîtres de faire l'effort de se mettre à son niveau. On pourra par exemple le sortir plus (si c'est ce dont le chien a besoin), l'occuper autrement, lui proposer davantage d'activités et de distractions, quitte à faire appel à des personnes qui pourront soulager les maîtres des contraintes insurmontables.
Bien sûr, il y a toujours la possibilité de l'abandonner dans un refuge ou le déposer lâchement dans la nature, mais est-ce là une manière de se sortir d'une situation difficile de façon honorable ?

Laurence Bruder Sergent

Laurence 
Bruder Sergent

Comportementaliste, Directrice de Vox-animae auteur des livres "la cause des chiens ", "mon chien est quelqu'un de bien " et co auteur de "j'éduque mon chien moi-même //",

sites :


et toute l'actualité en temps réel sur... 

le blog de Laurence Bruder Sergent


logo formations Vox-animae
Personnaliser

ReCaptcha

Ce service de protection de Google est utilisé pour sécuriser les formulaires Web de notre site Web et nécessaire si vous souhaitez nous contacter. En l'activant, vous acceptez les règles de confidentialité de Google: https://policies.google.com/privacy

Google Analytics

Google Analytics est un service utilisé sur notre site Web qui permet de suivre, de signaler le trafic et de mesurer la manière dont les utilisateurs interagissent avec le contenu de notre site Web afin de l’améliorer et de fournir de meilleurs services.