Françoise avec Tara et Pomme
Il ne fait pas froid et le soleil brille ! J’ai décidé ce matin d’emmener Pomme :
d’une part, cela lui fera extrêmement plaisir, pour preuve dès qu’elle a vu le harnais dédié aux visites, Pomme est venue vers moi, alors que juste avant, elle jouait à « attrape-moi si tu peux » autour de la table (mais aussi il s’agissait de nettoyer son œil)
d’autre part, cela fera plaisir à l’un des éducateurs qui l’a bien connue au travail à l’HDJ Jean Dechaume …
et accessoirement, elle va renforcer la prestation de Tara ! En effet, Christine, malade, ne peut venir … et Jazz ne conduit pas ! Promis : on ne fatiguera pas l’ancêtre qui a déjà 13 ans 1/2, ce qui correspondrait à près de 94 ans pour nous …
Deux enfants seulement, je souhaite meilleure santé au troisième, et trois référents. L’enfant MA n’est malheureusement pas en grande forme depuis qu’il est arrivé, mais l’enfant A va beaucoup profiter de la séance. Je m’assois sur la banquette bien en face donc à distance et je présente Pomme. Pomme est arrivée dans un nouveau lieu, avec de nouvelles personnes, mais elle n’a jamais craint la nouveauté, surtout quand l’ambiance lui rappelle de nombreux souvenirs … Tara reste calme bien qu’elle trouve la présentation un peu longue. Je choisis toujours que l’enfant s’approche de lui-même au lieu de venir vers lui. C’est lui qui décide ...
L’enfant réclame des croquettes à distribuer et le caca à farces … Je lui propose d’abord de venir caresser le dos de Pomme, comme il l’avait fait avec Mousse : il serait plutôt d’accord, mais Pomme tourne la tête pour le regarder et il nous faut l’aide de l’éducateur qui retrouve Pomme et la câline afin de rediriger son regard. Caresse du dos de Pomme, plusieurs fois … Je confie Pomme à cet éducateur qui lui fait visiter les lieux et je prends Tara dans mes bras en restant sur ma banquette. Je demande donc à l’enfant A de venir caresser aussi Tara … Avec l’aide de l’éducatrice (toujours pour la tête du chien), l’enfant A vient caresser le dos de Tara et même sa tête : la petite chienne est en position câlin immobile. Il revient même plusieurs fois, même si Tara le regarde, sans bouger … Je demande si je peux poser Tara à terre, c’est d’abord Non ! Puis cela est possible heureusement … Il accepte même un court moment de tenir la laisse allongée de Tara, mais l’éducatrice laisse Tara approcher dans la zone délicate ! L’enfant A crie encore dans ces situations, mais ce n’est plus vraiment de la peur, plutôt une excitation qui se libère et les cris n’inquiètent aucune de mes chiennes !
L’enfant A réclame encore le faux caca, je lui propose qu’on le sorte une fois et ensuite on joue aux nouveaux jeux avec des croquettes … du coup, c’est oublié provisoirement à cause de ce « nouveau » qui pique sa curiosité. L’enfant MA est lui aussi stimulé et je sors les deux jeux que j’ai sortis. Les deux enfants, aidés par les référents, remplissent les différentes cachettes … Les deux chiennes vont étrenner les jeux, elles ne les connaissent pas du tout : on pose les deux jeux, d’abord celui de A vers Tara et Pomme lorgne déjà vers le jeu, puis celui de MA vers Pomme … Les jeux ne sont pas vraiment assez éloignés et donc les chiennes sont aussi curieuses de leur jeu que de l’autre. On écarte davantage et je tiens les deux laisses en restant au milieu.
Les deux enfants sont attentifs avec même de l’aide de MA … puis cet enfant continue de jouer avec Tara au Coucher-pas toucher … avec la supervision de l’éducateur, car l’enfant n’est pas très généreux en récompenses. A a aussi préparé un petit parcours de croquettes et je lui demande de prendre la laisse pour y conduire Tara … Ensuite, la fatigue reprend l’enfant A qui est vraiment mal en point.
Grâce à l’aide de l’éducateur qui gère Tara, je poursuis avec Pomme le même exercice Coucher-Pas toucher avec l’enfant A, l’éducatrice nous aide aussi d’abord pour poser les croquettes à proximité des pattes de Pomme, puis A lance (assez bien visé) : on fait remarquer à l’enfant que si la croquette arrive trop loin, Pomme est obligée de se lever pour l’atteindre ! De proche en proche, l’enfant recule et on suit sans stress, on poursuit jusqu’au bout de la baie vitrée, on négocie un virage non stressant, puis on revient vers la salle …
Il faut bien sûr sacrifier au jeu du ramassage du faux caca … On observe que A se déplace presque sans s’inquiéter de la présence des deux chiennes debout et qui chahutent même un peu …
Sortie dans le jardin pour une récré « pistolets à bulle ». Je lâche les deux chiennes qui courent, se poursuivent … L’enfant A les poursuit pour leur envoyer des bulles !
Une séance très paisible ! Les deux référentes absentes depuis quelque temps seront bien surprises à leur retour …
Vous verrez les nouveaux jeux bientôt ... mais vous attendrez comme Christine !
Françoise
Christine avec Jazz, Françoise avec Mousse
Il fait froid malgré un superbe soleil si le vent souffle, sinon c’est bien agréable ! Une des référentes remplace un collègue d’un autre groupe, mais il nous reste deux référentes avec les deux enfants.
Ces derniers temps, Mousse semble indifférente aux jeux … puisque on obtient les friandises gratis, pourquoi se fatiguer ! Alors j’ai emporté deux jeux ultra simples 1 et 2 … plus un cylindre de carton large et bas qui avait déjà servi de jeu. Elle regarde à peine le cylindre et la croquette glissée dedans ne l’intéresse pas … pas plus que le jeu 1 : aucun attrait ! On propose le jeu à Jazz qui s’en accommode bien sûr !
J’essaie de poursuivre le processus « chacun son tour avec un chien ». Quand revient le tour de Mousse, je propose à l’enfant de remplir le jeu 2, il glisse des friandises sous les plots … puis en posant le jeu par terre, tout tombe, il recommence puis glisse le jeu devant Mousse couchée : Elle s’y intéresse, enfin ! … en restant couchée cependant, tendant juste le cou pour les plots les plus éloignés.
Avant de partir, mes chiennes ont fait disparaître de la table basse un carré de chocolat au lait avec éclats de caramel et un petit poisson de friture au lait praliné … qui ? Pas vu pas pris ! Toutes reniflaient à terre … Serait-ce Mousse ? Je me demande si elle n’a pas des flatulences nauséabondes, autosuggestion de ma part ? A priori ce ne devrait pas être très grave vu la faible quantité de cacao et le poids de la chienne … En tout cas, Mousse se la joue très paresseuse !
L’enfant joue avec les plots et fait une tour, je pose une friandise en haut de la tour : Mousse n’ose pas y toucher … Jazz n’a pas autant de scrupules ! Sa bonne humeur est réjouissante … Mousse accepterait presque la balle lotus garnie, mais puisque Jazz s’en occupe, elle préfère regarder.
Un enfant sort un ballon en peluche … Mousse n’a pas non plus envie de courir le chercher … mais Jazz apprécie et propose parfois de rapporter à la place la trousse remplie de friandises qui doit inciter Mousse à rapporter. Je sors des objets destinés à la titiller (gants « poilus » de microfibre fermés avec pouet-pouet intégrés) : les enfants s’amusent à courir avec, suivis de Jazz qui participe avec entrain et Mousse va réclamer des caresses aux référentes !
Les enfants sont joyeux et bien excités … La référente propose de sortir, Christine est d’accord. Au début chaque enfant tient (avec nous bien sûr) la laisse d’un chien : l’un abandonne souvent Jazz sans prévenir, l’autre tient Mousse jusqu’à ce qu’on choisisse notre terrain de jeu : une pelouse au soleil. Le matériel a été laissé en garde au secrétariat, mais Christine a sa balle lotus et moi-même une balle fixée à une corde (moins baveux). Jazz participe bien, Mousse flaire un peu partout et court à peine après l’objet lancé par l’enfant mais sans le rapporter ! Lui est déçu et ne veut plus participer. Cette attitude revient souvent quand ça ne marche pas comme il voudrait. Dommage, j’avais aussi une balle lotus que j’aurais garnie, mais dans mon sac.
Au loin, une personne passe avec un golden : les grands espaces de l’hôpital doivent être un lieu de promenade rêvé. Mousse l’a vue et le rejoint malgré mes rappels : dehors ici, elle se sent en dehors du travail et se déconcentre. Je la rattrape et la ramène vers nous (sans la disputer, c’est trop tard). L’enfant un peu plus tard observe dans la prairie voisine l’autre golden qui court après la balle de sa maîtresse et la lui ramène joyeusement …
Rien à espérer aujourd’hui de Mousse. Merci à Jazz toujours partant : Christine s’éloigne avec lui, l’enfant doit l’appeler, le faire asseoir et lui donner la friandise cachée dans la balle lotus … L’enfant donne souvent avant le Assis, mais il est content, un peu farceur aussi.
Il est temps de retourner au service et récupérer notre matériel. Mon petit compagnon ne veut pas tenir Mousse, l’autre lâche souvent la laisse de Jazz, mais pour lui la séance a été active. Effet chocolat ou pas sur Mousse ? Ou grosse paresse ? J’espère la motiver davantage après les congés !
Françoise
Christine avec Jazz, Françoise avec Oki
Temps frais assez clair et sans pluie ! Oki me semble très calme et c’est ainsi qu’elle accueille Jazz sur le parking … On nous accompagne jusqu’à la salle d’animation où nous trouvons des visages connus pour la plupart et deux référentes. Parmi les résidents, quelques personnes qui s’expriment, c’est bien ; trois hommes et quatre femmes …
Après avoir présenté nos deux chiens, chacune à notre tour nous présentons des jeux ou des exercices … Le jeu de tubes pivotants, la boîte aux quatre couvercles, nous essayons d’embaucher les résidents avec l’aide d’une référente pour remplir les jeux. Oki va vite, mais la prestation de Jazz remporte un franc succès grâce à son énergie ! Puis les disques pour Oki seulement, toujours aussi performante. Je demande à Oki de chanter, elle émet quelques sons, dont l’intensité doit être trop faible pour certains … mais Jazz est bavard et leur duo est efficace pour faire rire.
Une sœur vient plusieurs fois faire des photos … la référente qui a participé part accompagner une résidente, un référent arrive, une résidente aussi, le référent repart, la seule référente qui nous reste s’est mise en retrait, peut-être peu à l’aise avec les chiens, et est occupée avec son portable … Heureusement, un résident et une résidente participent vraiment, la résidente arrivée entre temps échange avec moi pendant que Jazz montre ses capacités.
Il y a encore des couché-pas toucher, des saluts de Jazz, beaucoup de conversation bien sûr aussi … La tour à étages aussi. Mais sans aide, difficile d’impliquer les résidents. Une résidente qui ne parle pas laisse quand même ses doigts à disposition d’Oki qui les lèche et cela semble lui convenir … Un résident qui ne parle pas sourit quand même à bon escient … La présence des chiens a une influence discrète mais réelle.
L’un dans l’autre, c’est une séance agréable et paisible. Quand la sœur revient faire ses photos, je lui demande l’heure : il est temps pour nous de dire au revoir. J’informe notre référente que nous avons besoin d’elle pour sortir du secteur fermé ...
Dans le parc pour rejoindre nos véhicules, des personnes nous hèlent : deux accompagnatrices de deux résidentes que nous avons déjà vues. Jazz et Oki se prêtent gentiment à ces rencontres supplémentaires. Puis quand ils ont réintégré les véhicules et se reposent, nous bavardons malgré le temps qui fraîchit … Le soleil se met bien à briller, mais c’est un soleil couchant !
Françoise
Christine avec Jazz, Françoise avec Mousse
Prévision la pluie ! Mais comme souvent, temps agréable un peu frais qui tourne au beau temps printanier … Jazz est en pleine forme, deux dents en moins qui ne le gênent plus. L’enfant M est absent, deux des référentes sont encore absentes, mais ils sont tout de même trois, enseignant, éducateur et éducatrice spécialisés. J’ai oublié le tunnel, mais pas grave, on trouvera autre chose !
Je m’adresse à l’enfant A qui les dernières semaines a fait beaucoup de progrès avec Jazz et avec qui je n’ai pas eu beaucoup d’interaction depuis un moment. Je pense que Mousse est une chienne calme et obéissante qui lui conviendra bien. Christine et Jazz travaillent avec l’enfant MA …
De chaque côté de la salle, des banquettes suffisamment éloignées pour qu’il n’y ait pas de crainte. Je propose de loin à cet enfant de venir caresser le dos de Mousse en lui garantissant que grâce à la boîte de fromage, elle ne bougera pas du tout. Il me fait confiance et vient la caresser … Je lui propose ensuite de brosser le dos de Mousse dans la même posture : Mousse qui léchait consciencieusement a réussi à vider d’un coup la petite boîte encore emplie à moitié ! Je montre à l’enfant qu’elle mange un peu salement, comme les moustaches de chocolat qu’on peut se faire … Il rit quand je lui essuie le museau. Pour le moment, Mousse doit être tenue en laisse impérativement.
Je propose qu’on aille dans le couloir lui lancer des objets, j’ai trois ballons de peluche, deux gants avec pouet-pouet à l’intérieur (le nombre se justifie parce que souvent Mousse imprègne généreusement les objets de bave) … Mousse regarde surtout la porte de la salle qu’on a quittée et ne regarde pas du tout les objets ! J’explique à l’enfant que Mousse n’est pas encore intéressée. Il va dans la salle attenante et Mousse pose deux pattes sur le seuil à sa suite, l’enfant crie et Mousse recule ! Je lui explique qu’elle a eu peur de son cri … Les réactions de Mousse lui sont nettement compréhensibles car ce sont justement les siennes.
L’enfant est au bout du couloir avec les objets et je lui demande d’en lancer un qui tombe assez près de moi. Mousse a un bon mouvement et me le rapporte, on l’encourage … J’explique à l’enfant que si Mousse va chercher les objets, elle va bouger et la laisse va la gêner, alors je lui propose de la détacher et de la bloquer dès qu’elle est trop près de lui en la tenant par son harnais. Accepté !
J’ajoute aussi que chaque fois qu’il la trouve trop près, il suffit de lui demander « Couché » et il sera rassuré … J’aide un peu (avec ma main baissée surtout), le processus commence à s’installer.
Je reprends le jeu du petit Poucet inversé, si simple pour Mousse ! L’enfant est au bout du couloir, Mousse couchée près de moi, je pose trois friandises espacées en direction de l’enfant et je me positionne au niveau de la plus proche de lui. Quand l’enfant dit « Mange », Mousse se lève et grignote en se rapprochant. Je recommence plusieurs fois … on se rapproche donc. Je m’arrête à une distance pas encore problématique et on recommence de la position initiale : l’enfant s’habitue à ce que Mousse se lève, se dirige vers lui et je l’aide à la faire coucher quand il prend une petite peur. Il demande une pause, accordée ! On retourne dans la salle.
De chaque côté de la salle, on reprend ensuite le jeu du petit Poucet. J’ai mis une laisse courte à Mousse. On répète le scénario : Peur ? On dit « Couché » et tout va bien. Je confie le sac à friandises à l’enfant qui lance une friandise que Mousse rattrape au vol ! Deux, trois fois et on travaille le couché-pas toucher avec friandises sur les pattes, l’enfant a mission de lancer un friandise le plus près possible de Mousse, puis de poser à une dizaine de centimètres devant elle … On progresse bien. Je fais coucher Mousse à distance, sans la tenir, et je vais chercher les jeux 4 et 6 : Mousse est restée bien couchée et l’enfant a accepté mon déplacement vers la table. Il remplit les jeux … L’enfant dit « Joue » et Mousse ne daigne pas le moindre effort … à peine si elle grignote une friandise dans la cachette découverte ! L’enfant lance des friandises qui atterrissent souvent vers Jazz, Mousse va les chercher librement … je suis repartie sur la banquette éloignée et l’enfant a seulement parfois besoin que je l‘aide à faire coucher Mousse si elle s’approche trop … Mais Mousse sent depuis le début que l’enfant est réactif à la proximité et elle a bien intégré la distance à respecter. Le duo de l’enfant A et de Mousse fonctionne sans moi … Je freine juste quand la distribution devient trop mécanique et il pose à proximité des pattes de Mousse couchée librement. Un éducateur prend des photos et j’explique à l’enfant que les deux référentes absentes vont pouvoir admirer ses progrès ! On répète aussi le jeu si tentant de ramassage de la (fausse) crotte ! L’enfant a encore besoin d’entraînement, mais dehors, en réel, ils se contentent d’observer !
On range et on part en récréation dehors, les enfants font des bulles … ils ont même des pistolets à bulle ! l’enfant A s’approche souvent de Jazz ou Mousse pour leur envoyer des bulles (heureusement le vent est bien orienté), ma laisse est toute détendue et il ne s’en préoccupe pas … Christine me dit que l’enfant MA a été fatigué aujourd’hui, perdant son attention assez souvent. J’ai seulement remarqué qu’il demandait à Jazz de ne pas toucher les friandises … pendant très longtemps ! et que le ton employé était très déterminé ! Pendant ce temps que de progrès avec l’enfant A ...
Françoise
Françoise avec Oki
Jazz est chez le véto pour un détartrage, des difficultés pour manger semblaient particulièrement le déranger … C’est donc Oki qui assurera seule la visite. La référente psychologue est absente, mais outre l’éducatrice spécialisée et l’infirmière, nos deux autres référentes, est présent aussi un étudiant Erasmus en 5ème année de médecine ! Et les deux enfants …
Les référentes me demandent si on pourra faire une promenade vu le beau temps … c’est d’accord.
Comme Oki est seule, la succession des jeux et des enfants en piste se fait très naturellement … D’abord, les disques avec l’enfant réservé, puis la boîte aux quatre couvercles avec l’enfant plus actif, puis brossage avec le premier, puis couché-pas toucher avec le second (il fait beaucoup attendre Oki !), puis toujours en alternance et en ramassant l’ancien jeu : la tour à étages, puis lancer de la balle lotus (très coquin dans ses lancers cet enfant réservé) … tout est paisible ! Je montre comment faire attendre Oki devant la main ouverte contenant la friandise, et l’enfant réservé en oublie le gant de protection et donne directement à la chienne. D’ailleurs il se permet une farce : il lance un objet (je ne sais plus lequel, un petit porte-monnaie?) et dit que c’est son camarade qui l’a fait ... en surveillant bien qu’on sait que c’est lui, on explique au camarade que son copain lui a fait une farce en le désignant comme auteur du lancer et les deux comprennent correctement la farce … De mon point de vue, c’est une réussite de communication entre eux !
Nous sortons. Sur la laisse double d’Oki, j’ai ajouté deux laisses courtes, mais un seul enfant accepte de conduire Oki avec moi … et pas toute la balade ! Je fais remarquer aux référentes que, pour ce groupe, la sortie n’est pas très fructueuse. Sauf sur le banc où l’enfant réservé (qui tenait Oki) accepte de lui tendre la boîte à fromage … L’autre enfant me semble bouder, peut-être n’accepte-t-il pas que je garde toujours la main sur la laisse : dans le couloir, il pouvait tenir la chienne tout seul !
Il reste que cette séance a été très paisible, que l’enfant réservé a pris toute sa place et qu’Oki a même permis une démonstration in vivo du ramassage réel d’une déjection. Comme Oki transforme toutes les balades en lecture d’odeur, nous n’avons pas eu besoin de la retenir, juste parfois de la faire avancer et c’est sûr qu’elle a bien aimé !
Christine avec Jazz, Françoise avec Tara
Il fait chaud, mais le ciel est nuageux et on craint la pluie annoncée … mais nous parvenons au service au sec ! Nous demandons à l’enseignant venu nous ouvrir la porte si l’enfant A qui la dernière fois a été plus contraint à dépasser sa défense a eu des conséquences négatives dans la semaine : pas du tout ! Donc on peut continuer à ne pas le laisser jouer de sa « peur » qu’il exagère. On décide également avec l’enseignant de commencer en s’occupant des deux autres enfants avant de s’adresser à l’enfant A de façon à lui créer l’envie d’aller de l’avant …
Après nos bonjours rituels, Christine et Jazz s’adressent aux enfants MA et M … J’en profite pour prendre Tara dans les bras et m’approche (raisonnablement) de l’enfant A et lui demande : « Tu veux regarder (ou caresser) la tête ou le derrière ? ». L’enfant A s’approche et caresse les reins de Tara en disant « Bon chien, bon chien » … Je profite de l’instant en le faisant durer … Puis l’enfant M qui a déjà fait des câlins à Tara dès notre arrivée demande à utiliser le tunnel : ok mais dans le couloir avec Tara, et l’enfant A veut aussi voir le tunnel …
L’accompagnement de l’enfant M est souvent bénéfique pour ses camarades, l’enfant A observe et demande à participer … On travaille presque sans friandises, Tara passe dans le tunnel, la laisse est assez longue pour garder le contrôle aux yeux de l’enfant A à qui j’ai demandé s’il voulait voir Tara entrer ou sortir du tunnel (en la retenant à sa sortie) … et c’est plus amusant de la voir arriver ! Puis je sors le cube que j’ai empli de petits jouets à rapporter. L’enfant M sait maintenant attirer l’attention de Tara qui part joyeusement chercher le jouet … quand elle revient vers nous avec le jouet fièrement dans sa gueule, l’enfant A recule un peu, mais reste bien attentif. Au début, c’est moi qui offre la récompense au retour, puis je glisse la friandise dans la main de l’enfant M. Quand l’enfant A est prêt pour lancer à son tour, il ne sait pas encore attirer l’attention de Tara qui demeure fixée sur l’enfant M, mais avec un peu d’aide, ça vient ! Tara a fait de nombreux allers et retours et est fatiguée ! Je la fais coucher, l’enfant M l’entoure de tous les petits jouets, et je demande à l’enfant A de la récompenser en lançant avec précision une friandise juste devant le nez de Tara : exercice réussi à la satisfaction générale …
L’enfant M repart vers la salle et Jazz. L’enfant A joue dans le tunnel, je lui demande s’il veut tenir le bout de la laisse très allongée, non ! Il résiste aux demandes de l’éducatrice et refuse de sortir du tunnel … Alors je lui propose de façon très explicite : «Je vais te faire une farce ! Tu veux que Tara t’aide à sortir du tunnel ? », j’approche Tara de l’entrée et il sort précipitamment, son sourire exprime qu’il accepte la farce, un délicieux frisson de peur. Il se débrouille pour qu’on recommence plusieurs fois, preuve que nous jouons cette farce de façon consciente tous les deux.
Au retour dans la salle, l’enfant M a sorti un grand matelas sur lequel il joue avec Jazz. L’enfant MA a joué et est maintenant fatigué. Je prends Tara dans mes bras et je vais m’asseoir près de l’enfant A et l’éducateur qui le retient doucement avant qu’il ne se sauve … L’enfant A est fatigué lui aussi et il est surtout dans le refus, mais je lui parle doucement en lui proposant de caresser le dos de Tara comme au début, il accepte … et même de la brosser aussi.
Tara observe attentivement ce que fait Jazz sur le tapis. Le chien enjambe l’enfant. Je me lève et propose que Tara saute. La semaine dernière, ce jeu avec Oki était trop impressionnant, mais l’enfant M accepte avec Tara, d’abord couché sur le ventre, puis plus difficile sur le dos. Tara aime bien et saute sans problème. Pour inciter l’enfant MA à faire de même, l’éducatrice se couche elle aussi avec lui. Je préviens : avec les trois corps serrés, Tara ne va pas sauter d’un coup, mais leur marcher sur le ventre ! Gros fou rire ! J’ai demandé à l’enfant A d’observer, je n’ai pas pu vérifier, il bougonne en dénégation, mais il a dû regarder … Tara saute successivement au dessus des enfants M et MA écartés suffisamment.
Nous rangeons et partons dans le jardin pour la récréation. Les enfants font des bulles, dessinent avec de grosses craies sur le revêtement autour du toboggan. Je reste tout près de l’enfant A qui colorie, la présence de Tara très près ne le dérange pas.
Les enfants ont beaucoup dépensé d’énergie dans cette séance … Une dispute éclate entre les deux enfants M et A. Alors que de retour à nos véhicules nous discutons, Christine et moi, nous entendons les voix provenant de la salle de classe … les enfants décompressent !
Christine avec Jazz, Françoise avec Oki
Grand soleil et température en conséquence, le printemps … Deux enfants avec nos trois référentes au complet. Nous avions décidé, Christine et moi, de faire une mise au point, ce que je fais au début de la séance : nous aimerions une participation plus active de nos référentes, de façon à nous aider à laisser plus de place à l’enfant réservé, et faire en sorte que l’intervention soit plus paisible, moins sonore, en demandant, comme actuellement dans les jeux dans le couloir, une sollicitation d’un enfant et d’un chien chacun à son tour, l’autre enfant pouvant caresser l’autre chien et observer ce qui se passe … La suite nous prouve que le message a été entendu et nous trouvons l’enfant réservé plus souriant et participatif … L’autre enfant a des difficultés à s’adapter à ces consignes et se mettra même à bouder une partie du temps …
Jazz accepte de nouveau de reprendre l’ascenseur derrière Oki : 8 ans 1/2 pour obtenir ce progrès ! Nous tenons les laisses de nos chiens sans les confier en bas à l’enfant actif qui est descendu avec une référente pour venir à notre rencontre dehors … Les enfants ont-ils ensuite entendu, compris ? le message que nous avons délivré en commençant la séance, on ne sait jamais, mais on peut penser que c’est le cas.
L’enfant actif commence avec le jeu des quatre couvercles et Oki, puis l’enfant réservé propose le même jeu à Jazz qui emploie la manière forte … Oki essaie ensuite le jeu de Christine (petits disques coulissants et quilles) avec l’enfant actif, l’enfant réservé a choisi la balle creuse dans laquelle on glisse un biscuit trop gros pour les trous : Jazz ne s’y intéresse pas du tout, mais Oki prend le relais avec efficacité. On alterne ainsi, les enfants choisissant le jeu, le chien à impliquer, avec la balle lotus, le ballon de peluche et on demande à ce que chaque jeu soit rangé avant d’en sortir un autre : on a plus de place et moins de distractions. Jazz n’a pas trop envie de rapporter les balles, mais revient plus volontiers vers le jeu des quatre couvercles et surtout la trousse de friandises de Christine !
Pendant que l’enfant réservé travaille, l’autre enfant demande à Oki le Couché-pas toucher la friandise, mais je ne l’aide pas et Oki n’attend pas vraiment … La référente lui fait remarquer les consignes et l’enfant boude ! c’est moins envahissant que la semaine dernière, il maîtrise sa frustration … L’enfant réservé lance la balle-peluche qui atterrit sur le balcon, gros fou rire, je le soupçonne aussi de nous viser, nous adultes : c’est un coquin qui sourit largement de sa performance ! Puis je le dissuade de lancer loin la balle lotus (pour éviter que les deux chiens se sentent concernés en même temps) et il lance la balle en l’air … que Oki rattrape au vol : l’enfant rit, étonné qu’Oki soit si grande quand elle se dresse, un frisson délicieux de peur et beaucoup de rires ! L’autre enfant boude encore, mais on va aller dans le couloir avec le tunnel …
Oki apprécie le tunnel, les enfants aussi avec une restriction pour l’enfant réservé quand Oki ressort sans être tenue bien sûr … puis on organise des courses individuelles successives avec les enfants : Oki convient mieux à cet exercice que Tara et elle entraîne joyeusement l’enfant qui la tient … et qui souvent la lâche en bout de couloir pour un vol plané très volontaire comme un plaquage au rugby ! L’enfant actif ne boude plus et profite de ces courses où il ressent bien la traction de la chienne … Pour récompenser les chiens à l’arrivée, surtout pour l’enfant réservé, on leur propose de poser la balle lotus remplie à terre, évitant de donner directement à la main, ce que n’osent encore aucun des deux enfants. Pour calmer le jeu, je raconte à l’enfant actif le nouveau jeu très très simple du Petit Poucet inversé, inventé ce lundi, Oki démarre toujours un peu trop vite, mais on pourra retravailler ça.
On retourne dans la salle pour ranger et on part vers l’ascenseur, chaque enfant tient paisiblement un chien. Que va faire Jazz ? Il est devant et entre le premier dans l’ascenseur ! Restera à tenter d’autres ascenseurs, pas si fréquents pour nous, aux Cabornes ? Nous sommes contentes Christine et moi de cette séance !
Françoise
Françoise avec Mousse
Temps variable dans la journée, mais grand soleil quand nous partons en visite … Mousse connaît bien les lieux et fait la fête à l’animatrice. Celle-ci partira bientôt en congé de maternité et c’est donc la dernière visite de cette saison. Il est d’ailleurs prévu un goûter en fin de séance …
Aujourd’hui, quatre résidentes. Je connais leurs visages, pas leurs noms, mais aucune ne se souvient vraiment de ma chienne et encore moins de moi, mais ce sont des visages souriants. Mousse vient voir chacune pour glaner des caresses, puis quand je distribue des petits porte-monnaie de friandises, elle espère obtenir quelques dons … Une seule des résidentes parvient à ouvrir la fermeture et commence à l’appeler, les autres tiennent le petit porte-monnaie sans savoir quoi en faire ou me le rendent. La référente offre les friandises une par une à sa voisine et ça fonctionne mieux …
Je sors les jeux que j’ai choisis très simples, jeux 6 et 20, mais Mousse ne daigne pas s’y intéresser, elle ne fait même pas semblant ! Pourquoi se fatiguer quand on reçoit sans efforts ? Je n’essaie même pas les disques, mais lui propose des Couché pas toucher qui sont toujours réussis, répétés devant chaque résidente, Mousse coopère sans souci … même s’il est quasi impossible d’obtenir un « Mange » sonore de trois des résidentes ! Les résidentes apprécient.
Une résidente brosse Mousse qui se laisse faire facilement. J’ai remarqué le nom d’une résidente qui est aussi celui d’un des moniteurs avec lequel j’ai souvent travaillé au club canin et effectivement, je lui explique que je connais ce nom et il s’agit bien de son fils … ça la fait sourire !
Et puis j’invente un nouveau jeu pour Mousse : le petit Poucet à l’envers … Mousse étant couchée, je dispose les friandises tous les trente centimètres en un chemin serpentant vers l’une des résidentes. Puis « Mange » ! Le jeu passionne mes résidentes ! Et bien sûr Mousse apprécie … On recommence plusieurs fois au grand plaisir de toutes.
Enfin la référente offre un verre de sirop à chacune avec un biscuit ou une gaufrette, j’ai rattaché Mousse afin qu’elle ne perturbe aucune et elle reste couchée bien calmement. Le charme de Mousse nous a permis une visite souriante et paisible … sans trop d’efforts ! Elle reçoit tout de même force compliments.
La référente nous recontactera éventuellement pour la prochaine saison.
Françoise
Christine avec Jazz, Françoise avec Mousse
La visite de la semaine dernière a donc été annulée (trois référents sur quatre absents), et cette fois, deux nous accueillent avec une troisième éducatrice en renfort. Côté enfants, deux enfants seulement, le troisième MA malade … Le temps est changeant, venteux, mais correct pour le moment.
Christine et moi avons décidé de demander une plus grande implication des référents pendant les séances, nous aider par exemple à motiver les enfants à une bonne répartition du travail sur les deux chiens, je fais remarquer, autant pour les enfants, que nos chiens ne sont pas des chiens de cirque, les enfants doivent s’adapter aussi à ce qu’ils peuvent faire … et Christine a en vue une stratégie avec l’aide de Jazz pour stimuler l’enfant A qui reste craintif.
Je pars donc dans le couloir accompagnée d’un référent, de l’enfant M et ma poussette de matériel, j’ai apporté pour Mousse le tunnel, le tapis de fouille et divers objets à rapporter. J’ai pensé aussi que les disques serviraient de repères à un slalom.
L’enfant M ne prend pas le temps d’écouter mes conseils pour amorcer un plus grand intérêt de Mousse à son égard et entre dans le tunnel en l’appelant … Mousse n’a pas bien compris le changement de lieu et reste réservée … Je lui lance quelques objets à rapporter, mais comme l’enfant ne la focalise pas rapidement vers lui en lui donnant une récompense, c’est à moi qu’elle rapporte … De même, le slalom, que subit Mousse en étant tirée, fait un flop …
Je sors des balles, voilà qui attire mieux Mousse … Et heureusement, la situation s’améliore. Le tapis de fouille plaît à Mousse, mais chaque fois qu’une activité fonctionne, l’enfant veut changer. L’enfant se couvre d’une couverture et veut jouer au roi du silence avec Mousse … elle respire très fort, ça doit bien aider !
L’enfant se couche dans la petite salle latérale qui ouvre sur le couloir et appelle Mousse qui s’étend à son côté. Instant trop bref … Je raconte à l’enfant que mercredi dernier, Tara sautait par dessus un enfant couché, il s’allonge, puis change d’avis, c’est vrai que Mousse est bien plus grosse et donc impressionnante. Le tunnel reprend du service, Mousse s’est détendue.
J’installe le tunnel au seuil de la petite salle, l’enfant dresse quelques briques de mousse pour empêcher toute autre issue, et Mousse accepte bien le passage, l’enfant entre dans le tunnel et appelle Mousse qui y entre aussi et se faufile contre lui pour sortir, la manœuvre recommence plusieurs fois pour le grand plaisir de M. Le « mur » des mêmes blocs dans le couloir, à peine vingt centimètres, c’est non ! Mousse ne veut pas sauter …
Cet enfant est plein de bonne volonté pour jouer avec Mousse, mais il attend surtout de rejouer avec Jazz. Qu’il demande régulièrement.
On entend à travers la porte des félicitations, l’enfant A a réussi quelques approches. L’enfant M se glisse dans la grande salle, je rassemble le matériel et entre à mon tour avec Mousse en laisse. L’objectif de Christine était de s’asseoir sur une chaise près du matelas de séparation avec Jazz immobile sur une autre chaise avec encouragements et friandises … pour que l’enfant A s’enhardisse à toucher Jazz, ce qu’il a déjà fait à la dernière séance. Christine me raconte après la visite le déroulement de sa séance : quand l’enfant s’aperçoit qu’on refuse de lui donner des friandises à lancer trop mécaniquement, il pique une grosse colère de frustration, c’est aux référents dans ce cas de résoudre le problème … puis avec patience et longueur de temps, il arrive avec un gant sur la main à toucher Jazz ! Puis Jazz et Christine s’éloignent un peu et il doit donner des ordres à Jazz … dans ces exercices, Jazz obéit ou pas et ça fait beaucoup rire l’enfant ! Christine fait dresser Jazz contre elle en appui sur sa jambe pour qu’il présente son ventre à l’enfant.
Et on part dehors en récréation avec les enfants. Christine a apporté une longe d’une dizaine de mètres au moins et l’enfant A peut la tenir pendant que Christine tient Jazz avec sa laisse normale … Il apprécie, mais pique une colère parce que Christine et Jazz sont passés d’un côté de l’arbre et lui voulait l’autre côté : en fait, il aimerait bien commander et ça ne marche pas ! Surtout avec une laisse de cette longueur qui se prend dans les obstacles … Je remarque que l’enfant A ne réagit pas à la présence de Mousse en laisse de façon très proche, jusqu’à ce que l’enfant M provoque vraiment la rencontre !
L’enfant M a compris que Mousse ne monterait pas sur la structure et il se couche sur la fin du toboggan et invite Mousse à le rejoindre, la complicité est bien là …
Une séance positive ...
Françoise
Christine avec Jazz, Françoise avec Tara
Beau temps : du soleil et une température printanière en journée ! Nous attendons donc dehors où nous rejoignent d’abord le jeune patient qui arrive régulièrement en même temps que nous pour son soin et qui fait ses amitiés à Tara, puis une de nos référentes avec l’un des enfants de notre groupe : celui-ci déclare d’emblée à Tara : « Tu m’as manqué » !
Avec lui, dans la salle, on joue au jeu des quatre couvercles, puis au couché-pas toucher la friandise, puis à faire sauter Tara au dessus de l’enfant couché et, enfin, à lancer de petits jouets à Tara qu’elle rapporte volontiers ...
Cet enfant, dès l’apparition de Tara en visite, lui a marqué un attachement fort, un peu contraignant parfois (donc je libère rapidement Tara de sa laisse), mais qui se révèle un peu trop possessif quand il est question d’échanger les chiens entre les deux enfants … Au début de la séance, Christine et Jazz retrouve l’enfant plus réservé pendant que notre petit compagnon travaille avec Tara … Je m’aperçois assez vite qu’il n’écoute pas vraiment les conseils ou les demandes que je lui adresse … (Christine, après la visite, me confie que l’enfant réservé est un peu plus ailleurs que d’habitude). Et d’un coup, je réalise que le niveau sonore est devenu inacceptable : je propose à l’enfant de regarder comment se débrouille Jazz avec les disques de couleur pour ensuite le réussir avec Tara, c’est-à-dire que je veux obtenir un seul enfant dans un seul jeu, l’autre enfant observant …
Mais il est décidé de sortir dans le couloir, j’ai apporté le tunnel et je le déploie. Consigne : chacun son tour avec un chien. Réussite à peu près pour chacun … Et on propose ensuite d’échanger les chiens. Le garçon réservé veut bien promener Tara, mais c’est davantage la remorquer sans attention. Pas assez volumineuse pour qu’il la considère ? J’interviens. Mais c’est la frustration de l’enfant actif qui éclate, il tente des coups de pied à Jazz (manœuvre inaboutie grâce à la vigilance de Christine et d’une référente), puis grosse colère. La psychologue l’envoie se calmer dans une pièce de repos … On entend à travers la porte quelques manifestations de protestation contre la porte ou orales … Tara ne comprend pas et renifle au bas de la porte.
Puis je la prends dans mes bras et je m’assois en proposant au garçon réservé de la caresser : il la caresse assez longtemps effectivement. Tara décide d’exprimer son incompréhension vis-à-vis de l’autre garçon et la voilà qui aboie (d’habitude ce sont les chiens à la télévision qui déclenchent ses rares aboiements) ! J’explique à l’enfant toujours enfermé que Tara ne comprend pas pourquoi il est en colère … celui-ci sort intrigué et, semble-t-il, calmé, il s’approche de Tara qui grogne encore un peu, j’explique qu’elle n’est pas encore certaine qu’il est calmé ! Il demande pardon à Tara, puis à tout le monde … Tout va bien maintenant, il est temps de tout ranger … Les enfants nous raccompagnent jusqu’à l’ascenseur en tenant chacun un chien.
D’ordinaire, Jazz (et donc Christine) refuse l’ascenseur et emprunte l’escalier, mais aujourd’hui, il semble avoir envie de suivre Tara … Il monte effectivement avec Tara et la descente se passe très bien ! Tara a un pouvoir de stimulation inexpliqué, déjà observé à la maison avec mes autres chiennes … Elle les entraîne sans forcer, avec gentillesse et tonicité ! On verra par la suite si le problème de Jazz est durablement réglé ...
Françoise
Christine avec Jazz, Françoise avec Oki
Notre référente va partir en province, mais nous rencontrerons le nouveau référent en fin de visite. Elle nous a accompagnées depuis juin 2016 (après une première visite préparatoire en avril) !
Aujourd’hui, l’une de nos plus fidèles résidentes, comme toujours durant toute la visite, conduit Oki, comme jadis Pomme, et la seconde, aussi fidèle mais qui préfère les petits chiens, revient de l’hôpital : nous allons lui dire bonjour avec les chiens dans sa chambre, je lui promets que j’amènerai Tara la prochaine fois !
Nous parcourons chacun des cinq appartements, deux à l’étage d’abord, puis trois au rez de chaussée … peu de résidents à chaque fois : le beau temps pour certains a favorisé les escapades, la maladie pour d’autres malheureusement. Mais ceux qui sont là sont contents de caresser les chiens.
Dans un appartement, une résidente nous tourne le dos ostensiblement dans la partie salle à manger, elle semble vraiment en colère ! Après accord du soignant, je m’approche d’elle dans la salle à manger, elle termine sa diatribe véhémente, puis s’intéresse à Oki et oublie sa colère complètement … Quand Christine se présente ensuite avec Jazz, elle ne s’aperçoit pas du climat tendu des instants précédents !
Dans cet établissement où les résidents sont permanents, beaucoup ont vu arriver les chiots, les ont vu grandir et grâce aux photos s’en souviennent encore … Mousse, puis Oki, puis dernièrement Tara. Certes, Pomme et Lily ne viennent plus, en retraite ! mais leur souvenir persiste chez certains …Mala décédée pendant l’été 2016 n’est jamais venue, mais Bakou et Plume étaient là au tout début, et surtout Dickens et Ziyang qui eux deux sont restés des figures marquantes !
Françoise
Christine avec Jazz, Françoise avec Oki
Temps couvert, on annonce de la pluie, mais on n’a eu jusqu’à présent que de la bruine et par moments encore … La terre des trous que font les chiennes est toujours sèche.
Dans le hall, sortant de la salle d’attente, un enfant du groupe de l’an dernier est tout excité de reconnaître Oki … mais l’excitation le conduit à mimer des coups de pieds. Une personne âgée (sa grand-mère ?) l’en empêche et Oki n’est pas traumatisée. Deux enfants beaucoup plus jeunes sont vraiment attirés et le plus grand demande timidement s’il peut caresser la chienne … La personne âgée l’encourage et sort son portable afin de le prendre en photo avec Oki : l’enfant ne se sent pas très hardi quand même et quand arrive Christine avec Jazz, il est plutôt effrayé alors que la personne âgée veut le prendre encore en photo avec ce nouveau chien, car sans doute, il n’a pas eu le temps d’apprivoiser Jazz du regard. Le jeune garçon qui a son soin régulièrement quand nous attendons est arrivé et il ne se prive pas de caresser Oki … Mais voilà une de nos référentes et l’un des enfants.
L’enfant le plus actif s’adresse à Jazz cette fois et je sens que l’autre enfant plus réservé se sent mi-frustré mi-perdu, la référente l’incite à jouer avec Oki et la situation se débloque pour lui heureusement … Dans un premier temps, dans la salle, les deux chiens jouent avec les jeux remplis par les enfants et on échange ensuite les jeux : on prend soin de disposer les jeux à une certaine distance pour éviter la distraction ou la concurrence des deux chiens … Parfois l’enfant le plus actif est un peu coquin et envoie des friandises dans son dos en direction d’Oki : on fait face à la perturbation ! Boîte des quatre couvercles, tour à étages, tubes pivotants, autres jeux de Christine, disques cachés dans les coins de la salle (Oki observe leur position, il ne s’agit pas de recherche, seulement de n’en oublier aucun), la balle lotus qu’Oki ouvre en un temps record, le même modèle que Jazz rapporte … Puis on décide de jouer dans le couloir.
L’enfant le plus actif court avec Jazz, l’enfant plus réservé aime courir avec Oki et souvent aime se jeter à genoux dans l’élan … pour faciliter le jeu, on trouve une procédure efficace : un des enfants tient un chien, l’autre part avec la maîtresse du chien à l’autre bout et on appelle le chien … avec récompenses à l’arrivée. Comme le chien arrive un peu excité, l’enfant jette les friandises au sol et le reste est donné par la maîtresse.
En revenant en salle, les référentes sortent un gros ballon stocké sur le balcon avec d’autres blocs de mousse, Jazz a appris à pousser le ballon (en cachant une friandise dessous), il doit réviser un peu … Oki sait poser ses pattes antérieures dessus et presque l’enjamber par dessus sans crainte, elle n’a pas appris à pousser, mais à toucher la balle, et elle s’en souvient ! Voilà de prochaines activités en perspective !
Françoise
Christine avec Jazz, Françoise avec Mousse
Après-midi ensoleillé après un matin frisquet. L’animatrice nous attend avec une demi-douzaine de résidentes.
Séance très paisible … les participantes sont très très calmes, voire ailleurs par moments. Une visite familiale de l’une d’elles reste un moment, puis repart avec elle ; une autre décide de partir … et vers la fin heureusement, une autre est attendue par son mari en visite qui l’a attendue.
J’ai proposé un porte-monnaie de friandises : d’emblée distribution totale, mais équitable, aux deux chiens, j’ai évité de recommencer en proposant moi-même les récompenses aux personnes.
Mousse n’a pas l’intention de se casser la tête avec les jeux puisque les caresses plaisent sans effort ! Jazz est d’accord pour finir les jeux qu’elle a négligés … ce qui marche le mieux, ce sont les caresses et le brossage ! Pas de souci !
Mousse va normalement facilement chercher et rapporter sa trousse, elle le fait … un peu, mais Jazz beaucoup mieux. Les investigations de Jazz sont souvent fructueuses et ça fait rire ou sourire notre public ...
Une des résidentes apprécie nettement la brosse en silicone, elle l’essaie sur son cou, son visage malgré mes conseils de ne pas le faire … elle parlemente avec une autre résidente pour savoir si elle-aussi veut essayer, puis décide que l’emporter avec elle sera la meilleure solution ! Avant qu’elle l’empoche, je la reprends doucement, mais elle semble un peu contrariée … En fin de séance, elle voudrait emporter une trousse de Mousse et voudrait fouiller dans la poussette de matériel, alors je lui offre une carte de visite avec la photo de mes chiennes. Elle est quand même déçue.
Chacune des personnes un peu ailleurs a tout de même eu un moment de présence, soit en caressant Jazz, soit en commentant ce que fait Mousse, en brossant … ou même en fredonnant la chanson de Claude Nougaro : le Jazz et Java !
Christine avec Jazz, Françoise avec Mousse
Temps froid et sec, brumeux au matin quand même, puis ensoleillé. Mousse saute de joie en reconnaissant le lieu, puis à l’arrivée de Christine et Jazz : Mousse est une chienne très expressive !
Même installation que précédemment : des matelas permettent de maintenir un espace protégé pour l’enfant A qui craint les chiens. Les enfants M et MA sont au contraire très impliqués et jettent de plus en plus leur dévolu sur Jazz. Comme l’enfant A accepte de tenir la laisse allongée de Jazz par dessus le matelas, j’en profite pour lui proposer la même chose pour Mousse. Au début, Mousse garde un œil sur les activités de Jazz, mais l’enfant A donne fréquemment des récompenses, alors elle reconsidère son point de vue et se fixe beaucoup mieux sur lui … Les négociations avec l’enfant A sont difficiles pour que sa participation ne se résume pas à une distribution sans contrepartie, pas seulement de Mousse, mais de lui en donnant un ordre par exemple.
Mousse ne se donne même pas la peine de jouer avec le jeu de Christine qui ressemble fortement au jeu 4 en version plastique. Le jeu 5 n’intéresse pas les enfants, peut-être à cause de sa matière discrète en bois. Et le jeu 20 est proposé à Jazz ! Même le lancer de ses trousses n’a pas de succès auprès des enfants tandis que Jazz court après la balle lotus. Chômage technique pour Mousse …
Mousse s’installe sur le canapé à côté de l’enfant M qui prend des photos et reçoit quelques caresses, l’enfant MA ne s’en occupe pas du tout. Mousse est un peu perdue et se rabat sur les caresses des adultes.
Pendant leur récréation dehors, les chiens courent, l’enfant M essaie de les rattraper, puis s’aperçoit que Jazz, puis Mousse se soulagent ! Démonstration en condition réelle de ramassage des déjections déjà expliquée de façon fictive en salle ...
Françoise
Christine avec Jazz, Françoise avec Tara
Temps froid et sec … En attendant notre groupe, Tara a l’occasion de découvrir un petit bonhomme de 15 mois, pas encore très stable, ravi de se faire lécher les doigts. Jazz et Christine arrivent ensuite, puis la référente et un des deux enfants.
L’un des enfants semble s’accorder tout de suite avec Jazz, alors que l’autre a jeté depuis longtemps son dévolu sur Tara. Et d’une semaine à l’autre, les mêmes accords se reproduisent …
Mon petit compagnon est assis à terre et caresse Tara, il voudrait la garder en laisse tout près de lui, mais je négocie avec lui pour obtenir plus de liberté pour Tara. Elle lui fait deux, trois bisous sur le nez. Jeux des disques, des boîtes aux quatre couvercles, coucher-pas toucher … Puis « Apporte » l’un des petits jouets à chat : ça fonctionne plutôt bien à condition que l’enfant capte l’attention de Tara quand il lance ! J’assure la fourniture de la récompense donnée à l’enfant au bon moment pour qu’il en gratifie Tara.
Comme l’enfant aime rester couché à terre sur le ventre, je lui propose que Tara saute par dessus lui, rires assurés, idem couché sur le dos !
Tara regarde ce qui se passe du côté de Jazz … et quand l’autre enfant tient Jazz en laisse, le coquin vient vider le jeu qu’on s’efforce de remplir pour Tara. De quoi faire rire tout le monde !
Passage dans le couloir, Jazz et son compagnon font des courses … le compagnon de Tara essaie aussi, mais Tara court de façon un peu contrainte, n’ayant pas trop compris le but du jeu. Repos sur la banquette à côté de son petit conducteur, photo !
Retour dans la salle pour se dire au revoir par un temps calme, Tara est couchée un peu fatiguée, son compagnon couché également à ses côtés. Jazz est sûrement fatigué aussi, mais vient prier l’une ou l’autre pour quelques friandises supplémentaires. Puis avec l’accord de son compagnon, Christine lui fait poser la patte sur la chaise où celui-ci est assis : ce sera les deux pattes avec en prim’ une léchouille sur le nez ! L’enfant rit de bon cœur et encore plus quand on recommence l’exercice.
Christine avec Jazz, Françoise avec Oki
Grand soleil, refroidissement sérieux, pas d’humidité en vue ! Nous nous retrouvons Christine et moi en avance devant l’établissement ... Oki semble avoir mieux compris la notion de collègues de travail et elle est paisible. Une référente nous appelle car nous n’avons pas regardé l’heure.
Jazz et Oki jouent successivement avec chacun des jeux que nous avons apportés, à peine éloignés l’un de l’autre … en particulier, quand on demande à Jazz de se coucher, il est tout contre Oki qui ne s’en émeut pas : je peux espérer progressivement la belle entente au travail de Pomme et Orion naguère ! De temps à autre, Oki guigne un peu vers le jeu de Jazz, ou Jazz vers les récompenses d’Oki, mais on les ramène facilement à leur public attentif … Tant et si bien que les deux chiens se retrouvent détachés tous les deux, toujours aussi paisibles. Christine fait la démonstration : quand, avant de donner une friandise, on prononce le nom d’un des chiens, l’autre ne cherche pas à se l’attribuer et c’est vrai pour les deux …
Des personnes ne font que passer, trois ou quatre restent tout le temps, un jeune homme part et revient et circule, sans trop d’inquiétude puisqu’il revient toujours, Jazz le suit un moment, on le rappelle … l’ambiance est particulièrement apaisée. On lui propose de peigner un chien comme il l’a déjà fait : avec Oki, la brosse effleure le poil et ça vole déjà, la mue a bel et bien commencé et Oki ne perd le poil que lorsqu’on peigne et là, bingo !
Une séance très positive, d’autant plus qu’une des personnes avait peur des chiens : une morsure est toujours très douloureux et avoir été mordue enfant est un traumatisme qui ne s’efface pas facilement et là, elle a caressé les chiens sans inquiétude !
Françoise
Christine avec Jazz, Françoise avec Oki
Temps brumeux, humidité maximale, mais pas de pluie … Les trois enfants, les trois référents et la stagiaire nous attendent avec l’installation des matelas séparant la pièce en deux zones.
Durant cette séance, les enfants se focalisent davantage sur Jazz, aussi Oki voit-elle les jeux se préparer … et être proposés à Jazz ! J’ai gardé Oki en laisse, les deux chiens n’ont pas travaillé ensemble depuis plus longtemps que les congés et les jets de friandises un peu partout peuvent être sujets à appropriation incertaine … Finalement, Oki travaille surtout avec l’enfant A qui réfugié derrière le matelas lui propose des friandises, mais Oki est surtout attentive à ce qu’on propose à Jazz. L’enfant M lui a bien proposé de s’asseoir avec lui sur une chauffeuse, mais l’enfant MA riait tellement de bon cœur quand Jazz attendait avec une friandise sur la patte, tellement joyeusement qu’Oki restait fixée sur Jazz …
Christine et les enfants accompagnés d’une référente vont jouer dans le couloir, puis dans l’espace privatif dehors … L’enfant A s’amuse avec la laisse d’Oki, mais le matelas nous sépare encore ! Oki apprécie les friandises, mais jouer est beaucoup plus excitant pour elle …
En fin de séance, détente dans l’espace clos et les jeux, l’herbe est mouillée, le soleil pointe son nez … L’enfant M incite Oki, puis Jazz, à monter sur le complexe de jeux : sauter ou utiliser les prises d’escalade ? Oki préfère sauter, puis circuler en étage pour atteindre le toboggan … Oki s’y aventure, c’est plus long, plus haut que celui de son enfance, mais comme elle reçoit des encouragements et des récompenses à l’arrivée, elle apprécie et recommence volontiers plusieurs fois … Au bout d’une demi-douzaine de passages, j’arrête le jeu, car avec les deux chiens ensemble, je crains tout de même les blessures sur la surface glissante du toboggan en sautant latéralement.
Oki a bien évacué la petite frustration des activités intérieures et elle est en très bons termes avec Jazz. En comparaison de l’expérience vécue avec Pomme, il faut créer le compagnonnage de travail, ça se fait avec la régularité.
Christine avec Jazz, Françoise avec Mousse
Retour de la pluie tant annoncée ? À peine une bruine par moments. Côté chien visiteur, ça nous arrange quand même … Mousse retrouve avec plaisir son petit copain qui part en soin juste avant que les enfants ne nous rejoignent … et avec frénésie Christine et Jazz ! Deux enfants donc avec les trois référentes. Il n’est pas encore prévu d’adjoindre un autre enfant au groupe …
J’ai apporté des jeux simples pour Mousse : jeux 5 et 6, plus les disques, des trousses à rapporter et des peluches à lancer ou porter … et Christine a apporté les tubes pivotants. Mousse apprécie les deux trousses spécial rapport et grâce à l’entraînement de Tara, Mousse a progressé. Durant cette séance, j’embauche les référentes pour que successivement elles répètent la procédure : amorcer l’intérêt de Mousse par une friandise sortie de la trousse, lancer la trousse, puis demander « Apporte » en offrant alors une autre récompense … ça marche bien ! Rien d’étonnant pour un retriever dans le principe, mais Mousse dans sa jeunesse a été découragée par la vitesse d’Oki qui prenait possession de l’objet lancé et ensuite ne rapportait rien. Donc Mousse retrouve les bons comportements … Et puis Mousse adore « chanter » sur ordre, attendre couchée l’ordre de manger la friandise posée sur sa patte, et les caresses bien sûr ! Notre compagnon de jeu est l’enfant le plus réservé, mais avec l’aide d’une référente, il obtient satisfaction.
Avec l’enfant plus actif, Jazz joue avec la grosse peluche, une sorte de coccinelle jaune qui bizarrement meugle quand on lui appuie sur le ventre … et il expérimente chacun des jeux de façon enthousiaste et tonique ! Quand on les propose à Mousse, elle cherche très peu, y compris pour les disques qu’elle pousse mollement du nez jusqu’à l’obstacle qui les soulèvera et donnera accès à la friandise ! La distribution par la trousse rapportée la comble bien davantage … L’enfant tonique tient maintenant Jazz en laisse et ce coquin vient terminer les jeux proposés à Mousse.
Je propose au compagnon de Mousse une promenade dans le couloir avec Mousse en lui faisant choisir une laisse, il la choisit courte. Je lui propose de courir avec Mousse en tentant de le faire attendre afin que je prenne de l’avance ! Puis on lance des balles à Mousse qui me les rapporte, car cet enfant a du mal à parler assez fort à Mousse.
Les enfants sont bientôt fatigués, l’activité est plus intense maintenant qu’ils ne sont que deux … et les chiens aussi en reprise après les congés. Mais c’est l’heure de dire au revoir, tout va bien !
Françoise avec Tara
Reprise pour Tara : grand soleil ! Un bouchon (20 minutes au moins) à l’entrée d’Anse en raison de travaux au carrefour de jonction avec la RN6 … comme quoi avoir de l’avance est bien utile !
J’ai apporté la petite poussette, car Tara joue maintenant à autant de jeux que Oki … J’y ai ajouté une pochette noire contenant des petits animaux pour chat que Tara aime bien rapporter. Tara a eu droit à une douche ce matin, les pattes et les oreilles avaient un peu trop traîné dans la terre : pas de boue, trop sec, mais les grandes sentent la vie se réveiller en profondeur et terrassent avec l’aide de Tara. Tara s’est bien laissée faire … Comme elle n’a pas fait ses besoins depuis midi, je lui propose les quelques espaces herbeux (avoir de l’avance sert à ça en principe), rien ! Tara sait bien se retenir, confiance.
Quatre résidentes et l’animatrice, Tara connaît les lieux et les personnes qui d’ailleurs la reconnaissent … La petite chienne fait le tour pour dire bonjour à chacune pendant que je sors mon matériel (je récupère une trousse oubliée à la dernière visite). Je propose ensuite les petits porte-monnaie et des trousses pour que chacune puisse offrir des récompenses.
Je commence avec le jeu des tubes pivotants : Tara y a peu joué et la concurrence avec les distributions est trop forte, donc chou blanc ! Alors on passe à la boîte aux quatre couvercles que Tara aime beaucoup … et ça fonctionne bien ! Puis je propose les quatre petits disques auxquels j’ai ajouté un frisbee un peu plus grand et je les dispose devant chaque personne : Tara s’en sort très bien. Une deuxième fois en faisant choisir les couleurs … Choisir est difficile en fait.
Je sors la pochette noire et je fais choisir à l’aveugle au toucher un petit jouet pour chat … le principe est simple : une peluche, de toute petite taille dans un joli tissu, pourvue d’oreilles, de pattes en fil et d’une belle étiquette à ne surtout pas couper, ça donne lapin, souris diverses, balles, poisson, petite balle à fils et petites balles sans fils avec ou sans grelot. Tara a bien travaillé pendant les vacances, un peu tous les matins : pour peu qu’on agite bien le jouet, elle court le chercher et le redépose devant la personne (ou devant moi) si je me positionne bien quand on dit Apporte ! … Les résidentes apprécient, chacune tire à son tour et découvre le nouveau jouet, ensuite le lancer un peu loin est plus difficile (parfois je relance plus loin, car lancer est difficile aussi) et Tara apporte en regardant la personne, mais c’est moi qui récompense, car les personnes ont aussi des difficultés à se baisser. Je récupère chaque objet lancé pour que les suivantes en découvrent un différent et comme une seule personne lance à la fois, j’évite la distraction de Tara …
Tara fait de petits séjours sur les genoux des volontaires, protégés d’un plaid … bien soutenir le popotin pour éviter la glissade, et soutenir la patience avec la boîte à fromage !
Ensuite je lance aussi des peluches un peu plus grosses, mais Tara préfère se coucher devant la boîte aux quatre couvercles … alors nouvelle variante : dans trois boîtes assez grandes un petit jouet pour chat et dans le tiroir plus étroit des friandises … Tara choisit d’emblée le tiroir ! On recommence sans petite peluche et je fais choisir dans quelle boîte placer les friandises … le choix est difficile encore, Tara s’en sort bien encore. Pour que le jeu en vaille la chandelle, je glisse plusieurs friandises de belle taille destinées aux grandes.
Tara commence à être fatiguée et bien repue, d’autant plus qu’une résidente a renversé une partie de sa trousse de toutes petites croquettes et on a admiré la fonction aspirateur silencieux … alors tenter le roulé-boulé est bien sûr raté, mais le couché-pas toucher est de plus en plus performant !
Avec l’animatrice, Tara dit au revoir à chacune pendant que je rassemble et range le matériel.
Petite détente sur un chemin entre les champs pour la pause pipi et une façon aussi de remercier Tara de cette belle séance.
Christine avec Jazz, Françoise avec Tara
Temps ensoleillé et plus doux ! Christine reprend avec Jazz et j’emmène Tara … et tous les jeux habituellement dévolus à Oki (puisque Tara se débrouille bien), plus le tunnel ! Les enfants et les encadrants nous accueillent avec un sourire épanoui, l’enfant inquiet A est malade aujourd’hui : on pourra donc laisser les chiens circuler librement. Tara est toute excitée de retrouver Christine et Jazz, elle prend aussi le temps de retrouver ses marques dans le lieu et auprès de son public : une personne supplémentaire détectée, en l’occurrence une infirmière stagiaire. Mais les enfants sont pressés de commencer !
On crée donc deux ateliers un peu espacés pour que Jazz ou surtout Tara ne se dispersent pas : L’enfant M commence avec Jazz vers le couloir, puis il revient pour un jeu de cache-cache (avec cabanes de matelas) … L’enfant MA joue avec Tara : Couché-pas touché, puis lancer de la petite balle, puis du petit jouet. Cet enfant me laisse le soin des stimulations vocales (Cherche, Rapporte, C’est bien), mais il offre bien les récompenses et Tara comprend de mieux en mieux à qui elle doit rapporter (même si je suis à côté). On utilise aussi les jeux dans le couloir … mais l’enfant MA l’aide beaucoup et Tara a peu de temps pour prendre des initiatives avec la tour à étages qu’elle ne connaît pas encore : pas grave, elle se souviendra de façon très positive de ce jeu !
L’enfant MA se fatigue et se repose allongé près du tunnel que j’ai sorti, Tara y passe et l’enfant échange avec elle dans une conversation très douce … Par moments, le tunnel héberge deux chiens et un enfant ...
Deux des encadrants doivent s’éclipser un peu plus tôt, donc on part dehors en récréation un peu plus tôt : Jazz et Tara apprécient. L’enfant M utilise le complexe de jeu, invite Jazz à escalader, parcourir le plan, puis descendre le toboggan. Il demande aussi Tara, je la porte sur le plan et confie la boîte de fromage à l’enfant, Tara connaît un tout petit toboggan (dinosaure vert pour tout-petits) et celui-ci est impressionnant. Après plusieurs refus, on négocie avec douceur sans forcer, avec fromage aussi, et grosse récompense en bas ! Christine initie l’enfant M à quelques passages d’obérythmée entre les jambes … L’enfant MA joue avec un camion sur le toboggan.
Puis nous prenons congé quand les enfants souhaitent rentrer. Quinzaine de vacances scolaires en vue ! Tara aura bientôt 9 mois …
Françoise
Françoise avec Mousse et Oki
Il fait froid et sec, d’autant plus frais en raison de l’absence de la personne qui m’ouvre habituellement la porte pour que j’attende au chaud … Mais cette attente avec les deux chiennes (sans impatience manifestée) est bénéfique : celles-ci sont bien calmes ! Comme Christine ne peut venir aujourd’hui encore, il a été prévu de mobiliser les deux chiennes ensemble, chacune connaît maintenant très bien le lieu et les personnes, donc pas de souci à prévoir. Je garderai Mousse avec moi et Oki pourra travailler un moment en atelier dans le couloir … un moment, car malgré son indépendance, Oki est très attachée à moi : au club, elle fait souvent la vie à qui la retient dans les exercices d’absence.
L’enfant A qui craint les chiens n’est sans doute, ni plus ni moins, rassuré par la présence des deux, mais je les ai équipées de laisses courtes et il devra s’en accommoder … Oki part donc dans le couloir avec deux référents et l’enfant M toujours partant ! L’enfant MA joue donc seul avec Mousse : exercices de Couché-pas toucher la friandise et ça marche très bien ! L’enfant MA rit beaucoup : comme il place les friandises parfois un peu loin, Mousse qui attend très bien doit se lever pour les prendre … et l’enfant A rouspète parce que je lâche parfois la laisse ! Il s’éloigne vers le fond de la pièce et l’espace attenant. Je lui montre de loin que même non attachée, Mousse ne vient pas vers lui, mais il n’apprécie pas. Puis l’enfant MA est fatigué ...
C’est alors que l’enfant M et son groupe reviennent vers nous, car en m’entendant, Oki a insisté. Ils ont rapporté un grand tunnel comme le mien. Mousse et Oki acceptent de le parcourir, les enfants M et MA s’y introduisent aussi ! Une idée formidable de deux référentes qui reviennent avec deux matelas : Un mur de séparation se dresse maintenant entre un espace où les chiens sont libres et un autre réservé à l’enfant A, grâce aux matelas calés de part et d’autre de la table centrale. Celui-ci se rapproche ainsi timidement … et l’enfant M le rejoint et installe deux chaises comme au spectacle au premier rang ! J’ai remarqué que l’enfant M, s’il n’écoute pas toujours, a aussi des idées positives de cohésion vers ses deux camarades ! L’enfant A participe maintenant pleinement, il distribue des friandises aux chiennes à nettement moins d’un mètre de lui et s’essaie aussi à obtenir des Assis ! Oki et Mousse n’ont aucune rivalité pour les récompenses à terre : Mousse laisse toujours la priorité à Oki de façon naturelle. Entre le tunnel et la distribution derrière la protection du matelas, chacun s’amuse et personne ne songe à utiliser les jeux. Puis l’enfant A part avec l’enseignant rattraper une absence pour un petit moment.
Comme la séance se termine bientôt, on se rhabille et on part en récréation dehors, les enfants M et MA s’équipent de bottes et les chiennes seront lâchées … leur course-poursuite réjouit l’enfant M qui leur apporte encore des friandises. Oki et Mousse ont bien réclamé une part du petit en-cas que les humains dégustent mais pas de souci, elles n’auront que les friandises et ne sont pas frustrées. Je les rattache quand revient l’enfant A, puis nous repartons par la porte extérieure du jardin …
Une superbe séance … à renouveler, en apportant mon tunnel.
FRANCOISE%
Françoise avec Oki
Toujours temps froid et sec … L’un des enfants a fêté son anniversaire et doit changer de structure : ce sera sa dernière séance. J’ai préparé un tout petit cadeau pour lui et je demande à l’éducatrice quand le lui donner au mieux pour ne pas frustrer ses deux camarades. Ce sera en fin de séance. Ses camarades savent que c’est sa dernière fois. Pendant toute l’intervention, je porte une attention spéciale pour le voir sourire, lui qui ronchonne si souvent … Je le connais depuis l’an dernier, où il était particulièrement déluré, mais il a beaucoup progressé et surtout, on s’attache forcément ... je sais aussi que les changements sont toujours encore plus inquiétants pour ces enfants …
J’ai apporté les jeux classiques 10, 12 et 18 et, comme j’avais promis aux enfants d’apporter un jeu plus compliqué, chose promise, chose dûe : le jeu 13. On commence par là. Je tiens Oki et les enfants aidés des référentes préparent ensemble les différents étages … Tout va ensuite tellement vite qu’on recommence !
Pour les disques, on utilise la nouvelle disposition adoptée au début de la semaine dernière et confirmée cette semaine, avec Tara les deux fois : les disques sont aux quatre coins de la pièce et chaque enfant, aidé d’une référente, peut participer à l’installation … Oki ne connaît pas cette version délocalisée et a été distraite par l’un des enfants, alors elle en voit deux très vite et il faut ensuite l’encourager à chercher les deux autres … Tara de sa petite hauteur avait tout repéré ! Le jeu plaît beaucoup aux enfants … on s’y ré-entraînera, peut-être en faisant sortir Oki ?
On travaille aussi le Couché-Pas touché la friandise, Oki est un peu rapide, mais ça fonctionne. Le jeu 10 fonctionne aussi ; le jeu 12 est un peu délaissé aujourd’hui … mais il est temps de sortir dans le couloir. Oki est équipé de la laisse courte, il est prévu qu’elle trouve les enfants cachés (on aide), puis chaque enfant à son tour fait des des allers et retours en courant avec elle, avec récompense en fin de parcours …
On retourne dans la salle et j’offre à l’enfant le mini husky en peluche aux pattes aimantées. Puis on essaie un nouveau jeu : Oki est assise devant un enfant assis sur sa chaise les jambes écartées, et je me place derrière la chaise en tendant dessous une nouvelle friandise au mouton : Oki se glisse sous la chaise ! … Quand on recommence, il arrive qu’Oki, pas bête, contourne la chaise, ça fait beaucoup rire ! Mais on recommence et ça marche … pour les trois enfants plusieurs fois, puis pour les trois référentes, avec les mêmes filouteries tentées par Oki.
On termine ainsi sur une note joyeuse !
Françoise
Françoise avec Tara
Un froid sec, impeccable ! Tara connaît déjà les lieux. Je laisse un moment Tara se dégourdir les pattes dans le grand parc, elle me suit … de loin ; alors je la rattache et nous allons nous mettre au chaud . Je précise à l’accueil que je suis en avance, on me dit que je peux y aller … oui, mais il y a de quoi se perdre dans les couloirs et en plus le service protégé est fermé, donc j’attends tranquillement, puis je me résous à m’aventurer dans l’EHPAD. Si mon sens de l’orientation est bon, la salle d’animation où je suis attendue est accessible directement par une porte … condamnée (raison inconnue) et c’est pourquoi il faut faire un grand détour ! Plusieurs soignantes m’accompagnent ou m’aiguillent sur divers couloirs et j’arrive à bon port.
Une petite dizaine de personnes et une soignante sont là. On s’étonne qu’il n’y ait qu’un seul chien, mais j’explique que Christine sera certainement là à la prochaine visite … et dans les faits, Tara et moi nous gérons bien ! Les tables au centre de la pièce sont encore là et on décide de les conserver ainsi et de s’en servir d’abord pour poser le matériel, puis pour faire travailler Tara au vu de toutes et tous. J’ai apporté les disques, la boîte à deux couvercles, le jeu 11 et divers peluches à lancer et rapporter (dont la petite balle à chat). Côté récompenses j’ai les petits porte-monnaie où j’ai mélangé petites croquettes et plus grosses friandises pour que Tara ne se lasse pas … et la boîte à fromage bien sûr.
Je commence en proposant à qui veut de faire la connaissance de Tara en la posant sur leurs genoux protégés d’un plaid … Un homme et deux femmes bien espacés dans le cercle sont volontaires, j’arrive à convaincre ensuite une autre femme et les deux autres hommes. Bisous délicats, Tara est toute calme et je lui offre du fromage … Ambiance calme et sourires, quelques regards restent perdus quand même.
Puis je charge les jeux sur la table et pose Tara avec un plaid d’abord, ça glisse un peu trop … donc sans plaid. Tara devient très compétente, pas encore aussi pro qu’Oki, mais nettement plus que Mousse … Idem pour les disques ! L’assistance apprécie, même ceux qui n’ont pas voulu la prendre tout à l’heure. Un homme se lève pour ramasser le plaid tombé à terre et offre à Tara la fleur d’orchidée qu’il tient en main … Toujours sur la table, exercices de Couché-Pas touché … ça marche et l’attention de notre public est bien là.
Je profite de l’expérience nouvelle depuis la semaine dernière et je reprends les disques que Tara aime beaucoup et les dispose à terre aux quatre coins de la pièce : les personnes en ont au moins un sous les yeux et aperçoivent les autres par dessous la table … Tara n’en oublie aucun ! Je propose à une femme qui n’a pas porté Tara si elle en a envie maintenant et elle apprécie, toujours muette, mais son regard parle. Quand je repose ensuite Tara à terre, elle cherche à agripper son harnais.
J’amorce le jeu de rapport, la petite balle à chat est la seule qui fonctionne bien, mais c’est une réussite puisque ce sont les personnes qui lancent et récompensent. Et j’essaie en distribuant les porte-monnaie aux volontaires de faire appeler Tara, la mettre assis et la récompenser … ça marche dans le sens que Tara regarde bien les personnes, mais l’ouverture des porte-monnaie est compliquée et offrir le porte-monnaie fermé déconcerte Tara.
La soignante m’a expliqué qu’elle termine son service bientôt et qu’une autre personne doit la remplacer … mais personne. Elle m’explique aussi que le poste de la personne responsable du projet a été supprimé et qu’il y a des problèmes de remplacement … Le groupe a bien fonctionné, alors on dit au revoir tout tranquillement, à peine quelques minutes avant l’horaire prévu, de façon que la soignante qui a été charmante ne soit pas en heures supplémentaires.
Dans le parc, je fais un nouvel essai en lâchant Tara, mais là, la miss s’éloigne beaucoup. Il y a peu de circulation, mais tout de même beaucoup trop, alors je la récupère le plus vite possible (pas si vite !) et nous rentrons.
Françoise
Françoise avec Mousse
En début de semaine, ce mercredi matin, j’ai joué la précaution concernant la neige à Lyon … et il s’est avéré que le temps s’est ensuite radouci considérablement l’après-midi. Dommage ! Ce jeudi, un saupoudrage au matin, puis ce vendredi, rafraîchissement général, alors compte tenu de la route bien sèche et de la température maintenue négative pour toute la matinée, je tente …
Par contre, Mousse a bien joué avec Oki jeudi après-midi et s’est copieusement roulée dans la terre détrempée : dans la soirée, une horreur ! les poils bien plaqués de boue épaisse sur tout le corps ! Technique de l’auto nettoyage : laisser sécher au maximum, brosser abondamment ce qui est sec … et limiter les sorties ce vendredi matin. Résultat satisfaisant ce matin … Remarque en passant : Mousse tout comme Pomme ont commencé leur mue.
Sur la route effectivement, pas la moindre humidité et donc pas de verglas, tant mieux car le relief des Monts d’Or en mode dérapage incontrôlé, non merci !
Un enfant malade, A, celui qui craint vraiment les chiens … donc Mousse peut travailler en libre et comme elle connaît déjà les lieux et les enfants, elle manifeste son plaisir en réclamant des caresses. Un des éducateurs est resté avec l’enfant malade en attendant les parents, une jeune stagiaire est là … qui, sans avoir peur, craint le contact des chiens : pas de chance !
Mousse coopère autant qu’elle peut si on prend soin de ne pas la distraire : comme nous, Mousse a deux oreilles, mais un seul cerveau et donc à chaque instant, elle choisit l’activité qui lui plaît le mieux ! Les jeux que j’ai apportés (4 et 5) sont en aggloméré couleur et façon bois, j’ai souvent constaté que les enfants préfèrent les couleurs des jeux en plastique … et c’est le cas. Mousse aurait bien aimé, mais un lancer de friandises ailleurs suffit à capter son attention ! Et les enfants abandonnent très vite les jeux.
On travaille le coucher-pas toucher avec l‘enfant MA : l’avantage de Mousse est son obéissance fiable. Par contre le Assis s’affale régulièrement en Couché !
L’enfant MA s’exprime, mais surtout dans sa langue et sur un ton impératif et peu engageant pour Mousse … Il faut beaucoup plus d’attention et de temps avec lui pour obtenir une interaction … et l’enfant M en ressent de la frustration, et comme il est fâché, il boude et s’adresse à Mousse sur un ton tendu qui convient moins bien que d’habitude.
On propose à Mousse d’aller chercher sa trousse, qui atterrit sous le radiateur et en plus, il faut se glisser entre deux fauteuils : échec pour Mousse. Je montre comment la titiller pour qu’elle rapporte, en commençant par une distance réduite : Mousse s’aventure dans le couloir sur un mètre … Comment faire comprendre qu’il faut aller d’un exercice simple vers plus compliqué ?
Pour resserrer le lien entre les deux enfants, on leur propose de se cacher dans le couloir dans une pièce attenante et d’appeler Mousse … Il faut encourager Mousse qui hésite à entrer dans une pièce inconnue dont la porte est juste entrouverte. Mousse n’est pas exploratrice, elle se pose des interdits elle-même ! Néanmoins, je reste avec l’enfant M et lui confie la trousse et le fromage : tous les deux sur le matelas, ils sont enfin complices et je m’éloigne progressivement et discrètement … L’enfant M revient enfin tout sourire !
Puis les référents proposent une recherche d’enveloppes avec l’enfant M et Mousse. J’équipe Mousse d’une laisse courte pour que la connexion persiste entre eux et parce que la laisse est un élément rassurant pour Mousse. L’enfant trouve tout. Je ne sais pas exactement ce que contenaient les enveloppes …
Puis on nous propose de sortir dans le grand terrain. On range le matériel et tout le monde s’habille, les enfants sont équipés de bottes. L’enfant MA part chercher un véhicule à roulettes (tricycle ?) qu’on lui refuse, il trouve un grand bambou, Mousse n’a pas peur, mais on le retire à l’enfant qui est très très fâché !
Je me suis munie d’une balle simple et d’une balle équipée d’une poignée en corde. L’enfant M commence avec la balle, puis l’abandonne assez vite : trop baveuse … mais le jeu continue tout aussi bien avec la balle encordée et on peut même lancer plus loin : Mousse adhère tout à fait au jeu, je glisse des friandises à l’enfant pour que la friandise vienne de lui … Il a du mal à dire Apporte à Mousse, il se lasse. Il veut monter dans l’ensemble de jeux (escalade, cabane, toboggan), malheureusement les consignes sont strictes : le jeu doit être vérifié par un organisme de sécurité et est interdit pour le moment. Grosse frustration (bien compréhensible, mais que faire sinon respecter la loi ?) et l'enfant revient avec une trottinette. Interdite également, frustration maximum …
L’enfant MA, lui, n’est plus frustré et joue avec un camion et l’entoure de la laisse de Mousse, petite interaction.
On a débordé sur la récréation des enfants, je quitte le terrain (un peu boueux quand même) par une porte extérieure. L’enseignant et l’éducatrice me demandent si, au cas où je suis encore seule la semaine prochaine, je pourrai emmener simultanément Mousse et Oki. Je crois que c’est envisageable, Oki étant dirigée avec un des référents et Mousse restant avec moi : le caractère de chacune peut s’en accommoder. J’ai expliqué à l’enfant M que je compte sur lui pour m’aider …
Gérer les frustrations est difficile, mais c’est un apprentissage indispensable de la vie et mieux accepté avec les chiens … Petit à petit ...
Françoise avec Tara
Malgré les annonces de pluie, nous arrivons à sec et repartirons de même. Tant mieux ! Les trois enfants attendent avec excitation Tara qui découvre elle ce nouveau lieu en même temps que ces enfants et les encadrants. Elle a déjà travaillé seule avec trois enfants … la différence est qu’ici un des enfants A n’est pas prêt à la circulation libre d’un chien, donc Tara reste en laisse, longue le plus possible.
L’enfant M est d’emblée à l’aise avec Tara et demande beaucoup de choses à la petite chienne qui n’a pas encore assimilé le nouveau cadre. L’enfant MA est intéressé et lui parle dans une langue étrangère assaisonnée façon canine. Tara n’a pas peur, mais a du mal à exécuter le moindre ordre … d’autant plus que les friandises tardent à l’encourager. Peu à peu, le duo des deux enfants communique de mieux en mieux avec Tara.
L’enfant A reste à bonne distance et bougonne un peu de ne pouvoir lancer les friandises vers Tara. J’ai préparé des mélanges contenant principalement les toutes petites croquettes de son repas biquotidien habituel et de plus grosses récompenses comme celles données à Oki ou Mousse. J’explique que Tara a besoin de plus de temps pour déguster les grosses et que son estomac se remplira plus vite … donc son appétit diminuera plus vite ! Les grosses friandises ont pour rôle de relancer son intérêt, mais je constate que souvent les enfants préfèrent les donner en priorité !
J’ai apporté les disques, le jeu 11, la boule creuse avec un biscuit coincé dedans et des peluches pour stimuler le rapport de Tara. Tara s’en sort très bien avec les disques : activité très bien assimilée … Pour les ficelles du jeu 11, Tara s’en sort presque, ce serait mieux si elle n’était pas perturbée par des jets de friandises et des instructions en surnombre. J’explique que même avec deux oreilles, on n’a jamais qu’un seul cerveau … mais les enfants sont attirés par la petite et interviennent sans tenir compte des autres.
On réussit bien le coucher - pas bouger avec friandise devant … Pour la balle creuse, Tara n’y a encore jamais joué, elle pousse la balle avec grand intérêt, mais elle ne sait pas encore écraser la boule pour briser le biscuit et manger les miettes, puis le gâteau écorné qui passe enfin dans les trous : alors comme on ne lui laisse pas assez de temps pour expérimenter, je retire le jeu.
L’enfant M veut avoir Tara sur ses genoux, Tara est un peu fatiguée et ne reste pas longtemps … Elle fait bien des bisous, mais la pression sur elle est importante.
Pour les peluches à agiter devant elle pour l’inviter à les saisir, puis les rapporter, là encore les conseils ne sont pas trop écoutés : ne pas agiter trop haut, ni trop fort … On pourrait donc penser que les exercices sont plutôt décevants, mais l’intérêt des enfants reste très vif : s’apprivoiser prend du temps !
La prochaine fois, ce sera Mousse : un roulement permet à la petite de vivre des expériences diverses et d’acquérir plus d’assurance. Ne pas la surmener est important pour l’avenir ...
Françoise
Françoise avec Oki
Temps humide, mais il ne pleut pas. Les enfants et leurs encadrants ont bien deviné qui allait venir : Oki ! Ils en sont tout contents … et aujourd’hui, Oki se révèle très calme ainsi que les enfants … Super. J’ai apporté les disques de couleur, le jeu des trappes coulissantes (jeu très simple mais que les enfants et Oki ne connaissent pas vraiment) et celui des quatre couvercles.
L’un des enfants fêtera bientôt son anniversaire et nous quittera pour une autre structure, mais il n’aime pas vraiment qu’on le lui rappelle … Les départs doivent pourtant être anticipés et préparés, mais souvent les enfants préfèrent les ignorer comme pour les annuler (les adultes ont parfois cette même attitude de déni des choses difficiles). Malgré tout pendant la séance, avec un air bougon fréquent, l’enfant participe et il sourit plusieurs fois … Oki commence par se coucher sur le dos au centre de notre cercle attendant les caresses sur son ventre : premier sourire et l’enfant se déplace même pour effleurer légèrement le flanc d’Oki ! Les deux autres enfants profitent complètement de cette posture engageante.
Puis on utilise le jeu 04, facile bien sûr pour Oki, elle apprécie ! Chacun son tour (avec un peu d’aide) prépare le jeu … la séance s’annonce calme, bravo ! Puis les disques, là encore Oki va très vite, mais j’essaie de retenir Oki pendant qu’on charge un nouveau jeu car elle a du mal à attendre ! Même chose pour les quatre couvercles … je promets d’apporter un jeu plus compliqué la prochaine fois en prévenant tout de même qu’Oki battra quand même le record de vitesse !
On joue aussi à déposer sur les pattes de Oki couchée les friandises qu’elle doit seulement regarder en attendant l’ordre libérateur Mange ! Oki reste couchée et chacun essaie à son tour. Les enfants réussissent, les encadrantes plus ou moins aussi : difficile de dire Non ! Pas toucher ! avec suffisamment de conviction pour qu’Oki attende ! L’un des enfants reste souvent à terre au milieu du cercle et nous a déjà montré avec Tara qu’il connaît très bien l’exercice. L’autre enfant simplifie la difficulté en disant très vite Mange !
On range le matériel et je demande aux enfants de rattacher les deux mousquetons de sa laisse : l’un sur le dos facile, l’autre sur le poitrail et c’est l’enfant bougon toujours un peu craintif qui réussit (aidé par l’infirmière qui détourne la tête d’Oki en la caressant). Il conduit ensuite Oki jusqu’à l’ascenseur … et me dit au revoir avec gentillesse.
Françoise
Christine avec Jazz, Françoise avec Oki
Reprise après trois semaines d’interruption, les trois enfants et les quatre référents sont présents : Bonne année et bonne santé à tout le monde !
Oki semble bien reprendre l’habitude des visites en équipe avec Jazz, elle n’est plus sur ses gardes et se montre bien détendue : je m’en félicite. Temps calme d’abord pour une première révision des noms de chacun.
L’enfant A est dès le départ très actif et lance correctement une friandise à la fois … tant que l’éducateur reste à côté de lui. Par la suite, il recommence à lancer plusieurs à la fois, peut-être aussi des miettes. Il installe avec la psychologue les tubes pivotants, puis la tour à étages (Oki va toujours plus vite à vider !), puis il demande la démonstration avec la crotte de farces et attrapes : une procédure complexe tout de même qu’il s’efforce de réussir. Il réclame aussi les tablettes pour faire des photos, mais ce n’est pas prévu aujourd’hui … ensuite, il se repose très calmement.
Les enfants M et MA forment un duo efficace et travaillent surtout avec Jazz, d’abord dans la même pièce en donnant des ordres Assis, Couché, en cachant les friandises … puis ils vont dans le couloir pour des courses avec Jazz dans le couloir …
Quand tout le monde est revenu, photo du groupe complet grâce au retardateur !
Les enfants n’ont pas marqué l’interruption de trois semaines et se sont montrés d’emblée à l’aise, actifs et vraiment détendus. Dehors après l’intervention, l’éducatrice (en pause) nous informe que les enfants évoluent bien aussi en dehors des séances et que tout le service est très content !
Françoise avec Tara
Reprise pour cette nouvelle année qui commence … Christine ne pourra venir ni ce mercredi, ni le suivant (mais va bien). J’ai décidé d’emmener Tara seule de façon à m’en occuper efficacement et calmement … Un enfant absent, le plus délicat à gérer. Donc deux enfants et trois référentes. Le temps est doux et sec, chien propre ! Dans le hall, les habitués remarquent le changement de gabarit ! Et Tara les accueille avec plaisir.
J’ai apporté les disques, la boîte aux quatre couvercles ... et des jouets qu’elle apprécie et rapporte assez facilement. Tara s’empresse et me rapporte, le difficile est d’instaurer le rapport aux enfants, car il faut stimuler la petite et la récompenser, ce qui est moins aisé pour les enfants : enthousiaste pour les disques, Tara gère en pro, puis réussite pour les quatre jeux de la boîte, mais pas très envie de recommencer : plus faim? à choisir dans la boîte entre croquette et petite balle à chat, c’est avec la balle que Tara repart toute guillerette … Puis elle va rechercher les disques qui lui ont tellement plu ! La balle se révèle facile à mettre en action pour les enfants, je la récupère dans la gueule en disant simplement : Donne !
L’autruche (petite !) est passée à la machine à laver et comme les doudous adorés, elle n’inspire plus Tara, mais de petits jouets à pouet-pouet fonctionnent bien … L’un des enfants est très impliqué dans l’activité, il faut lui demander de laisser de la place à l’autre beaucoup plus sur la réserve.
On se promène dans le couloir, chaque enfant tient une laisse, Tara aime visiter, explorer !
Puis on retourne dans la salle et je prends Tara sur les genoux : l’enfant est très intéressé par les oreilles que je soulève pour lui montrer le même relief que dans les nôtres. Tara est paisible sur mes genoux … et même prête à fermer les yeux : il est temps de dire au revoir …
Je lui offre un petit tour dans l’herbe, elle explore … et au dodo pendant le trajet ! Elle a bien tenu son rôle, mais il lui faut se reposer maintenant.
Françoise