22/12/2023, Saint-Cyr, HDJ, service Edelweiss, enfants
Christine avec Jazz, Françoise avec Tara
Il fait assez doux, mais sans pluie pour le moment. Tara ne daigne pas honorer la pelouse, mais à force de fureter dans l’herbe, ses bas de pattes, ses oreilles et son ventre se mouillent. Je l’essuie et la pose sur mes genoux sur le petit plaid : la dernière humidité disparaît rapidement …
La garder sur mes genoux vise aussi un autre objectif : permettre peut-être à l’enfant craintif de nous rejoindre dans la salle de motricité avec les deux autres (l’enfant débrouillard est absent), mais s’il passe bien dans le couloir en nous disant joyeusement bonjour, il n’est pas prêt. Vis à vis de ses deux camarades plus discrets, ce n’est pas plus mal, ils s’épanouissent davantage ...
Nous avions envisagé que Jean-Claude nous accompagne pour conduire Mousse (comme il l’avait fait, il y a quelques années et avec succès, à Jean Dechaume, j’avais l’épaule déglinguée), mais il a été jugé utile que les enfants soient prévenus auparavant … Lors d’un bilan début janvier, nous évoquerons la question.
Donc l’enfant craintif et expansif reste au début dans l’espace de vie et je travaillerai avec lui dans une salle ensuite. Les deux autres enfants ne répondent plus vraiment aux qualificatifs employés jusqu’ici : L’un ne dort plus du tout et l’autre, presque muet (presque seulement) s’ouvre lui aussi … Nous avons trouvé l’accès à leur attention.
Avec Jazz et le tunnel, l’enfant joue d’emblée, entraînant Jazz vers la gamelle d’eau, lui proposant des friandises de façon parfois coquine (Tu vas l’avoir ou pas ? ... mais Jazz est plus rapide que Ubaye !) et parcourant le tunnel en même temps que le chien …
Je me consacre à l’autre enfant qui avait su parler à Mousse pour la rassurer. Nos chaises sont éloignées, mais Tara est sur mes genoux et je lui rappelle son comportement avec Mousse, je lui explique que peut-être elle reviendra avec son « papa », son maître … Il m’écoute et me regarde, Je lui demande s’il aime les gros chiens ou plutôt les petits … il accepte de rapprocher sa chaise avec la référente et je continue de lui parler. Peu à peu, on en vient avec un gant en éponge à une distribution de friandises … Puis je demande si je peux poser Tara à terre et ce sont des Coucher-Pas toucher Mange : l’enfant s’attache à poser sur la patte de Tara et pas seulement devant elle ; puis d’un petit geste de la main il lui signifie son autorisation à manger, je lui explique que ça veut dire la même chose. Je prends quelques petits jouets à chat que je lance, puis l’enfant les lance, Tara les rapporte, elle a droit à une récompense de sa part ou de la mienne : quand elle s’élance, je laisse filer la laisse et l’enfant n’en est pas perturbé. De temps à autre, Tara se dresse pour prendre plus vite sur la chaise ou vers les genoux de l’enfant, sans problème … Jazz vient quémander aussi et glane quelques miettes dérobées, je commente sur le coquin … l’enfant ne sourit pas tout à fait, mais on n’en est pas loin. Puis je lui propose de prendre la laisse et de promener Tara … c’est oui ! Puis retour à des distributions calmes, puis promenade à nouveau, l’enfant emmène Tara boire à la gamelle … Le regard de l’enfant quand je commente toutes nos actions est intense et confiant, c’est une découverte émouvante. Je sors les disques souples et l’enfant les dispose, puis tout doucement il dit Joue … il aide un peu Tara, réflexe empathique fréquent chez les enfants.
On me demande de rejoindre l’enfant craintif dans la petite salle : je demande l’autorisation à mon petit compagnon qui me confie la laisse, peut-être à regret, mais sans trop d’hésitation … Je ne sais pas encore s’il va se replier en observation de l’autre camarade qui s’éclate lui avec Jazz.
Dans la petite salle, l’enfant joue au jeu Puissance 4, de façon simplifiée on gagne toujours ! Et visiblement, il est content de voir Tara, sur mes genoux toujours. Il vient caresser son dos … Donner une friandise est trop difficile, mais en poser une sur le coin d’une table proche ou dans ma main proche de la petite, on y arrive … Puis c’est l’institutrice qui porte Tara sur ses genoux, donc encore plus proche, seule la petite table marque un espace. Je lui explique tout ce qu’a fait son camarade, je lui explique aussi que Mousse est trop lourde pour que je la porte, mais qu’elle ne bouge pas plus … mais si l’enfant sait nommer les six chiens en photo, son univers n’accepte encore que Tara … Je lui explique que j’ai apporté une surprise pour chacun comme je lui en avais parlé la semaine dernière et propose qu’il vienne la recevoir dans la salle de motricité avec les autres : panique, c’est trop : il veut retourner à l’espace de vie, refuse le cadeau que les référentes ont placé dans un joli sac avec quelques papillotes et une photo du chien avec lequel il a travaillé … Ne pas insister pour l’instant.
Dans la salle de motricité, les deux enfants ont reçu le même petit cadeau bien présenté, on leur montre que les quatre petites pattes du mini-hisky sont aimantées et tiennent sur le placard, sur le montant de la chaise … J’apprends que les deux enfants ont joué ensemble avec Jazz : pas de repli ! au contraire … Jazz est un peu fatigué. Nous nous disons au revoir.
En janvier, une rencontre bilan sera fixée et nous devrons réfléchir ensemble à nos possibilités quand les quatre enfants sont là … Aujourd’hui, voir les deux enfants transformés et le troisième qui évolue de son côté, c’est réjouissant !
Bonnes vacances à tous !
Françoise
Il fait assez doux, mais sans pluie pour le moment. Tara ne daigne pas honorer la pelouse, mais à force de fureter dans l’herbe, ses bas de pattes, ses oreilles et son ventre se mouillent. Je l’essuie et la pose sur mes genoux sur le petit plaid : la dernière humidité disparaît rapidement …
La garder sur mes genoux vise aussi un autre objectif : permettre peut-être à l’enfant craintif de nous rejoindre dans la salle de motricité avec les deux autres (l’enfant débrouillard est absent), mais s’il passe bien dans le couloir en nous disant joyeusement bonjour, il n’est pas prêt. Vis à vis de ses deux camarades plus discrets, ce n’est pas plus mal, ils s’épanouissent davantage ...
Nous avions envisagé que Jean-Claude nous accompagne pour conduire Mousse (comme il l’avait fait, il y a quelques années et avec succès, à Jean Dechaume, j’avais l’épaule déglinguée), mais il a été jugé utile que les enfants soient prévenus auparavant … Lors d’un bilan début janvier, nous évoquerons la question.
Donc l’enfant craintif et expansif reste au début dans l’espace de vie et je travaillerai avec lui dans une salle ensuite. Les deux autres enfants ne répondent plus vraiment aux qualificatifs employés jusqu’ici : L’un ne dort plus du tout et l’autre, presque muet (presque seulement) s’ouvre lui aussi … Nous avons trouvé l’accès à leur attention.
Avec Jazz et le tunnel, l’enfant joue d’emblée, entraînant Jazz vers la gamelle d’eau, lui proposant des friandises de façon parfois coquine (Tu vas l’avoir ou pas ? ... mais Jazz est plus rapide que Ubaye !) et parcourant le tunnel en même temps que le chien …
Je me consacre à l’autre enfant qui avait su parler à Mousse pour la rassurer. Nos chaises sont éloignées, mais Tara est sur mes genoux et je lui rappelle son comportement avec Mousse, je lui explique que peut-être elle reviendra avec son « papa », son maître … Il m’écoute et me regarde, Je lui demande s’il aime les gros chiens ou plutôt les petits … il accepte de rapprocher sa chaise avec la référente et je continue de lui parler. Peu à peu, on en vient avec un gant en éponge à une distribution de friandises … Puis je demande si je peux poser Tara à terre et ce sont des Coucher-Pas toucher Mange : l’enfant s’attache à poser sur la patte de Tara et pas seulement devant elle ; puis d’un petit geste de la main il lui signifie son autorisation à manger, je lui explique que ça veut dire la même chose. Je prends quelques petits jouets à chat que je lance, puis l’enfant les lance, Tara les rapporte, elle a droit à une récompense de sa part ou de la mienne : quand elle s’élance, je laisse filer la laisse et l’enfant n’en est pas perturbé. De temps à autre, Tara se dresse pour prendre plus vite sur la chaise ou vers les genoux de l’enfant, sans problème … Jazz vient quémander aussi et glane quelques miettes dérobées, je commente sur le coquin … l’enfant ne sourit pas tout à fait, mais on n’en est pas loin. Puis je lui propose de prendre la laisse et de promener Tara … c’est oui ! Puis retour à des distributions calmes, puis promenade à nouveau, l’enfant emmène Tara boire à la gamelle … Le regard de l’enfant quand je commente toutes nos actions est intense et confiant, c’est une découverte émouvante. Je sors les disques souples et l’enfant les dispose, puis tout doucement il dit Joue … il aide un peu Tara, réflexe empathique fréquent chez les enfants.
On me demande de rejoindre l’enfant craintif dans la petite salle : je demande l’autorisation à mon petit compagnon qui me confie la laisse, peut-être à regret, mais sans trop d’hésitation … Je ne sais pas encore s’il va se replier en observation de l’autre camarade qui s’éclate lui avec Jazz.
Dans la petite salle, l’enfant joue au jeu Puissance 4, de façon simplifiée on gagne toujours ! Et visiblement, il est content de voir Tara, sur mes genoux toujours. Il vient caresser son dos … Donner une friandise est trop difficile, mais en poser une sur le coin d’une table proche ou dans ma main proche de la petite, on y arrive … Puis c’est l’institutrice qui porte Tara sur ses genoux, donc encore plus proche, seule la petite table marque un espace. Je lui explique tout ce qu’a fait son camarade, je lui explique aussi que Mousse est trop lourde pour que je la porte, mais qu’elle ne bouge pas plus … mais si l’enfant sait nommer les six chiens en photo, son univers n’accepte encore que Tara … Je lui explique que j’ai apporté une surprise pour chacun comme je lui en avais parlé la semaine dernière et propose qu’il vienne la recevoir dans la salle de motricité avec les autres : panique, c’est trop : il veut retourner à l’espace de vie, refuse le cadeau que les référentes ont placé dans un joli sac avec quelques papillotes et une photo du chien avec lequel il a travaillé … Ne pas insister pour l’instant.
Dans la salle de motricité, les deux enfants ont reçu le même petit cadeau bien présenté, on leur montre que les quatre petites pattes du mini-hisky sont aimantées et tiennent sur le placard, sur le montant de la chaise … J’apprends que les deux enfants ont joué ensemble avec Jazz : pas de repli ! au contraire … Jazz est un peu fatigué. Nous nous disons au revoir.
En janvier, une rencontre bilan sera fixée et nous devrons réfléchir ensemble à nos possibilités quand les quatre enfants sont là … Aujourd’hui, voir les deux enfants transformés et le troisième qui évolue de son côté, c’est réjouissant !
Bonnes vacances à tous !
Françoise
