13/01/2022, Lyon, CHRS de l’Armée du Salut (Cité de Lyon)
Françoise avec Mousse
Ciel gris, mais toujours froid ! Au moment de partir, Mousse déjà en voiture, JC me hèle : en dépouillant le courrier, une prune (90 au lieu de 80 lors d’un retour avec la famille : il ne faudrait pas se distraire !), mais se croyant sans doute autorisée à sortir, voilà Oki qui s’élance dans le jardin … Zut ! c’est le créneau horaire des biquettes et poulettes (en alternance avec les chiennes !). J’entends la panique dans la voix de JC, j’observe que ma chienne a réalisé le problème, s’est éloignée et attend calmement. Côté biquettes, elles ont bien repéré la chienne intruse dans leur pâture … visiblement elles aimeraient y aller voir de plus près et la provoquer, question de caractère caprin ! Le temps que je récupère mes clefs, que je rouvre mon portail, que j’aille chercher une laisse dans la maison pour Oki, JC contrôle les biquettes avec ce qu’il a trouvé sous la main, une rallonge de pulvérisateur et plus ou moins facilement les guide pour libérer l’accès à la maison (c’est lui le grand manitou des biquettes). Je n’ai pas vu de poules impliquées, c’est déjà ça. Avant que je l’ai rejointe, Oki s’élance vers la porte de la maison et je l’encourage d’une voix détendue (question de confiance bien réelle en fait) : elle s’engouffre dans la maison. La plus coquine des biquettes a bien essayé de la court-circuiter, mais trop tard ! Comme quoi il est prudent de prévoir large avant une visite … et comme la circulation est toujours très réduite, j’arrive quand même en avance, sans me presser. J’en retire une satisfaction sereine pour Oki …
J’ai emmené Mousse, d’abord pour la présenter aux résidents du CHRS qui ont déjà rencontré trois fois Oki, ensuite parce qu’initialement, une première visite était prévue pour Oki avec les ados le lendemain et c’est trop tard pour modifier le roulement … Je sais que Lyon risque de l’impressionner, mais je suis détendue (l’épisode précédent ne m’a pas ébranlée, au contraire même) et je sais que la petite rue où je me gare est particulièrement calme. Il suffit juste de tourner le coin du pâté de maison et longer brièvement l’axe principal où évoluent les tramways. Mousse marque nettement le passage d’un premier tramway, puis deux autres qui se croisent, mais on évite la panique, c’est bien.
Comme les autres fois, les personnes à l’accueil ne sont pas du tout au courant de l’activité … une encadrante qui nous a déjà rencontrées se présente rapidement, m’installe dans la cafeteria et m’offre un café : un fois franchi le poste des cerbères, c’est détendue que je sors le matériel. Jeux simples (disques et jeux 6 et 8) pour Mousse, je la guide vers les toilettes voisines et remplit la gamelle au lavabo …
Comme les autres fois, les encadrants se succèdent de façon épisodique, Mousse apprécie la première, mais … les résidents impressionnent Mousse : c’est l’hiver donc grands manteaux, hautes statures de personnes de passage donc debout, souvent vêtues de noir … certaines personnes sont craintives, j’explique que c’est Mousse la plus timide et même inquiète ! Mousse reste stressée, elle n’accepte que mes friandises, recule devant celle des résidents, refuse les jeux et se frotte contre moi comme un enfant dans les jupes de sa mère (je suis en pantalon) …
Alors ne lésinons pas, je sors le fromage et bientôt avec beaucoup de précautions, Mousse accepte l’offrande d’un résident. Celui-ci est pourtant entré dans la salle de façon remarquable : un sac à dos et plein de sacs en plastique dans les bras, en short et tongs avec une voix joviale … il se révèle patient et malin : avec le fromage, puis des tentatives mesurées avec les friandises, il apprivoise Mousse. Un autre résident a déjà rencontré Oki et cherche sur son téléphone les photos qu’il a prises alors, puis lui aussi commence à apprivoiser Mousse … ces deux résidents me rendent un grand service pour la progression de Mousse. J’explique que le cadre est très différent de ce que connaît Mousse, un peu comme une personne qui débarque dans une gare inconnue … ils sont bien placés pour la comprendre et surtout extrêmement bienveillants.
D’autres résidents se contentent de rester assis, mais on parle de façon détendue et une résidente réussit à approcher Mousse, sa voix compte sûrement.
Quand Mousse comprend que la séance est terminée, elle m’accompagne avec calme. Retour à la maison, détente dans le jardin avec la copine, puis un bon dodo à l’intérieur avant la gamelle … Mousse reste une chienne émotive, la séance a été fatigante pour elle, mais le travail de ces résidents est vraiment positif ! Merci à eux.
Françoise